NATIONSUNIES |
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Convention relative aux |
Distr. Original : FRANÇAIS |
COMITÉ DES DROITS DE L'ENFANT
Trentième session
COMPTE RENDU ANALYTIQUE DE LA 786e SÉANCE
tenue au Palais Wilson, à Genève,
le lundi 27 mai 2002, à 10 heures
Président : M. DOEK
SOMMAIRE
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (suite)
Deuxième rapport périodique du Bélarus
______________
Le présent compte rendu est sujet à rectifications.
Les rectifications doivent être rédigées dans l'une des langues de travail. Elles doivent être présentées dans un mémorandum et être également incorporées à un exemplaire du compte rendu. Il convient de les adresser, une semaine au plus tard à compter de la date du présent document, à la Section d'édition des documents officiels, bureau E.4108, Palais des Nations, Genève.
Les rectifications aux comptes rendus des séances publiques du Comité seront groupées dans un rectificatif unique qui sera publié peu après la session.
La séance est ouverte à
10 heures 00.
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (point 4 de l'ordre du jour) (suite)
Deuxième rapport périodique du Bélarus [CRC/C/65/Add.15; CRC/C/Q/BEL/2 (liste des points à traiter); réponses écrites (document sans cote distribué en séance en anglais et en russe)]
1. Sur l'invitation du Président, M. Malevich, Mme Panferova et M. Anoshko prennent place à la table du Comité.
2.
M. MALEVICH (Bélarus) dit que lson pays partage pleinement les
vues de l'humanité progressiste sur l'octroi aux enfants
du droit à une aide et des soins particuliers. La
République du Bélarus a été l'un des
premiers pays à adhérer à la Convention
et,
en 1993, que son Parlement a adopté
en 1993 la loi sur les droits de
l'enfant, par l'intermédiaire
e
biais de laquelle les dispositions de cet instrument ont
été incorporées dans le droit interne et qui
constitue la base législative et sociale de la protection
de l'enfance.
3. Les
mesures prises pour donner suite aux recommandations formulées
par le Comité lors de l'examen du rapport
initial ont considérablement aidé
le Bélarus à progresser dans l'application de la
Convention; elles sont exposées dans le
deuxième rapport périodiquesoumis en
décembre 1998. D'autres dispositions très
importantes ont été prises au cours des trois
années suivantes.
4. La
politique nationale de l'enfance a notamment pour principal
objectif de renforcer la législation interne., Ainsi,
dDepuis 1995, 27 textes ont
ainsi été adoptés dans
le cadre de l'application du Plan national d'action pour la
protection des droits de l'enfant (1995‑2000). Les
modifications apportées en 2000 à la loi sur
les droits de l'enfant renforcent le système de
protection de l'enfance. Ce texte dispose en son
article 13 que quiconque a prend
connaissance de traitements cruels ou d'actes de violence
physique et psychologique menaçant la santé et le
développement de l'enfant est tenu d'en informer
immédiatement les autorités compétentes.
L'enfant a le droit de saisir les organes de protection de
l'enfance ou le Bureau du Procureura
Procurature générale de
toute violation de ses droits inscrits dans la Convention
ou la législation interne et il peut, dès l'âge
de 14 ans, s'adresser aux tribunaux pour que ses droits
et intérêts soient protégés. De plus, le
nouvel article 11 garantit à l'enfant le droit de
recevoir, de conserver et de diffuser des informations et
celui de s'exprimer librement. Les principes fondamentaux de
la politique nationale de la famille ont été
adoptés en 1998 et le nouveau Code du mariage et de
la famille est entré en vigueur en 1999. Enfin,
la loi sur l'éducation, telle que modifiée
en 2000, énumère les principes fondamentaux de
la politique nationale dans ce domaine, qui accorde
désormais une très large place à l'enseignement
des droits de l'homme.
5. La République du Bélarus a ratifié la Convention No 182 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur l'interdiction des pires formes de travail des enfants. Elle s'apprête à ratifier le Protocole facultatif à la Convention concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants et elle a adopté l'amendement à la Convention relatif à la composition du Comité. Elle a signé la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, ainsi que son Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et son Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer. La ratification de la Convention No 183 de l'OIT sur la protection de la maternité fait partie des questions étudiées dans le cadre de l'application du Plan d'action national pour l'égalité entre les sexes (2001‑2005).
6. La
politique nationale de l'enfancea en outre donné
lieu à la , dont l'objectif prioritaire peut se
résumer en quatre mots: «les enfants avant
tout»;prévoit par ailleurs de
mettremise en place dans le pays
d'un ensemble de toute une
série destructures de protection des droits de
l'enfant. La Commission nationale des droits de l'enfant,
créée en 1996, est principalement chargée
de la coordination de son application. L'ordonnance sur les
organes de protection de l'enfance, promulguée
en 1999, porte création de services
spécialisés auprès des administrations locales
et des services éducatifs. Dans tous les
établissements d'enseignement, des pédagogues ont
été chargés d'assurer des services
de protection sociale des enfants. En outre,
Par
ailleurs, un projet
de loi tendant visant à créer un poste
de médiateur ayant pour mission chargé
de promouvoir les droits de l'enfant a été
élaboré.
7. La
politique sociale du conduite par le Bélarus
a notamment pour objectift de mettre en place un
système d'information des pouvoirs publics, des
organisations sociales et de la société sur la
situation des enfants dans le pays. Des rapports analytiques
annuels, approuvés par la Commission nationale des droits
de l'enfant, ont été publiés pour 1999
et 2000. En outre, le Rapport national sur
l'exécution des mesures approuvées lors du Sommet
mondial pour les enfants prises lors la Rencontre mondiale
de plus haut niveau dans l'intérêt des enfants
et le Rapport national sur l'éducation pour la paix,
les droits de l'homme, la démocratie, la
compréhension internationale et la tolérance ont
été publiés en 2000. Les rapports
nationaux contiennent des conclusions et des propositions
concrètes, qui servent de guide aux pouvoirs publics pour
mettre en pratique les dispositions de
la Convention.
8. Un
autre volet de la politique sociale sociale porte
sur est l'élargissement de la
participation des enfants à la prise de décisions
les concernant. Dans ce cadre, le Forum national des enfants
sur le thème "Enfants du Bélarus à l'aube du
troisième millénaire" a été organisé
en 2000et le Forum national sur un monde meilleur "pour
et avec les enfants" s'est tenu en 2001, avec des
représentants des administrations locales. Les enfants
participent aux réunions de la Commission nationale des
droits de l'enfant, ainsi qu'à des tables rondes et des
séminaires au cours desquels ils discutent des
problèmes les concernant.
9.
Beaucoup d'efforts ont également été consacrés
à la mise en place d'un système d'enseignement des
droits de l'homme et de l'enfant. En 1999,
le Gouvernement a adopté le Plan national de
développement de l'éducation dans le domaine des droits
de l'homme (1999-2004). Des programmes d'enseignement sur les
droits de l'homme et les droits de l'enfant ont été
établis pour tous les types
d'établissements(de l'école primaire à
l'université). Des recommandations sur les
méthodes pédagogiques ont été
élaborées, plusieurs manuels ont été
publiés à l'intention des enseignants, un recueil de
textes de lecture sur les droits de l'homme, les droits de
l'enfant et le droit humanitaire international est
en cours d'édition et cinq ouvrages de la collection
"Droits de l'homme" ont été publiés.
En 2000 et 2001, les services de l'inspection
scolaire ont évalué les connaissances des
élèves dans le domaine des droits de l'enfant et
celles des étudiants concernant les droits de l'homme et
de l'enfant.
10. L'élaboration et l'exécution de programmes nationaux d'aide à l'enfance constituent aussi une orientation prioritaire de la politique sociale. L'exécution du Plan d'action national pour la protection de l'enfance a commencé en 1995 et celle du Programme présidentiel "Enfants du Bélarus" - lancé en 1998 avec ses cinq sous‑programmes -, a été prorogée jusqu'en 2004. Un programme national d'amélioration de la situation de l'enfant est en cours d'élaboration pour la période 2003‑2010. En outre, de nombreuses activités ont été organisées dans le cadre du dixième anniversaire de la Convention, des préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants et de la célébration en 2000 de l'Année de l'enfant. Tous ces programmes et activités ont pour objet de faire connaître au grand public les problèmes liés à l'enfance et de venir en aide à différentes catégories d'enfants.
11.
Parallèlement, de nouveaux types d'établissements pour
enfants ont vu le jour. Outre les écoles pour enfants
doués et talentueux (établissements et classes
spécialisées, y compris en zone rurale), qui
permettent d'accroître les possibilités offertesuvertes aux
enfants de recevoir un enseignement de qualité, un réseau
d'établissements socio‑pédagogiques a été
mis en place à l'intention des enfants
en difficulté (foyershomes
pour pupilles de l'État et centres
spécialisés). De même, un réseau
d'établissements de traitement et réadaptation et
d'aide psychologique et pédagogique a
été établi dans chaque région
pour
la prise en charge desà
l'intention des enfants handicapés physiques et
moteursdans chaque région.
12.
Le Bélarus s'enorgueillit d'avoir su préserver
nombre des réalisations sociales des précédentes
décenniesdans des domaines comme,
pour
ce qui est de l'égalité d'accès à
une éducation de haute qualité et à
l'enseignement préscolaire, de la protection contre
l'exploitation, ldes possibilités de
séjour dans des camps
Vacances et Santé et de la gratuité des
soins de santé, notamment. En outre,
aAyant réaffirmé le
caractère prioritaire des activités de protection et
d'amélioration de la santé de l'enfant,
le Bélarus est parvenu à réduire les taux
de mortalité infantile cau cours
des dernières années.
13.
Cependant, lLa crise
économique dont squi 'accompagne le passage
à l'économie de marché, l'absence de tradition
et d'expérience en matière de participation de
la société civile et la désintégration de
la cellule familiale, que l'on observe également
dans de nombreux autres pays, ont toutefois empêché
le Bélarus de mener à bien tous ses projets
en faveur desconcernant
les enfants,de . Il n'est pas
arrivé à garantir à chaque enfant un
niveau de vie acceptable, deà
réduire enrayer
le nombre des abandonsd'enfants et d'à empêcher la
violence et la maltraitance à l'égard des enfants.
Comme les autres pays du monde, le Bélarus est
préoccupé par la pandémie ded'infection au VIH/‑sida et par la
progression de la toxicomanie, de l'alcoolisme et de la
délinquance juvénile. Il continue en outre
de subir, 16 ans après, les effets de la catastrophe
de Tchernobyl. À ce sujet, il est reconnaissant aux
gouvernements des pays qui apportent une aide humanitaire,
dans le domaine de la santé en particulier, aux
enfants, dont plus de 400 000 vivent aujourd'hui dans les
zones touchées par la catastrophe.
14. De nombreux
problèmes subsistent donc, mais le Bélarus est
conscient de leur importance et de la nécessité d'en
venir à bout. En tout état de cause, il est
convaincu que pour apporter des solutions à ces problèmes
et aider les enfants bélarussiens comme ceux des autres pays,
la communauté internationale doit mener une action
concertée afin de définir l'ampleur réelle des
difficultés rencontrées et élaborer des mesures
concrètes et efficaces.Il espère à cet
égard bénéficier également de l'expertise
des membres du Comité.
Mesures générales d'application et définition de l'enfant
15. Le
PRÉSIDENT, en sa qualité d'expert,
félicite l'État partie d'avoir
manifesté, dans son deuxième rapport
périodique (soumis avec un peu de
retard)et ses réponses écrites,
sa volonté de donner suite
aux recommandations du Comité, avec notamment la
création de la Commission nationale des droits de
l'enfant, l'établissement du Plan d'action national pour
la période 1995‑2000, l'adoption des principes
fondamentaux de la politique de la famille et
l'établissement du Programme présidentiel
«Enfants du Bélarus», qui a
été reconduit en 2001, ainsi
que, dans le domaine législatif, avec
l'adoption de nombreux textes, dont le nouveau Code de la
famille et du mariage. Le Comité se félicite
particulièrement de la ratification par
le Bélarus du Protocole facultatif concernant la
vente d'enfants, la prostitution des enfants et la
pornographie impliquant des enfants et de
la Convention No 182 de l'OIT, ainsi
que de son adhésion à la Convention de
La Haye relative à l'adoption internationale.
Il encourage l'État partie à ratifier le
Protocole facultatif à la Convention concernant
l'implication d'enfants dans les conflits armés.
16. Le Comité se félicite également de la collaboration du Bélarus avec l'UNICEF concernant plusieurs domaines d'application de la Convention, ainsi que des nombreuses activités entreprises pour sensibiliser les enfants, les parents, les groupes professionnels et le grand public aux droits de l'enfant, et notamment pour former les personnels intéressés. Il déplore cependant l'absence d'information concrète sur l'application, par exemple, du Plan d'action national et des nombreux décrets et ordonnances. Il serait bon également que la délégation communique des données sur l'application des programmes et textes adoptés (difficultés rencontrées et progrès réalisés), ainsi que sur le rôle des ONG dans ce domaine.
17.
ICela étant, il faut
garder à l'esprit que le Bélarus est un pays
qui continue de lutter contre les effets de la
catastrophe de Tchernobyl et qui se trouve en pleine
période de transition vers l'économie de
marché. Les renseignements communiqués au
Comité indiquent que,, malgré les
difficultés rencontrées,,
l'État partie a réussi à maintenir
l'accès à un enseignement de qualité et aux
soins de santé. Toutefois, le niveau de vie diminue et la
pauvreté se généralise. L'enquête sur le
revenu des ménages réalisée
en 2000 montre que 35 % des
habitantsla population vivent en dessous du seuil
de pauvreté(mesuré au Bélarus par rapport au
minimum vital), dont 57 % de familles avec
enfant; c'est‑à‑dire que, outre les
groupes sociaux traditionnellement défavorisés
(comme les retraités par exemple), même les personnes qui
travaillent sont touchées par la pauvreté. La
cohésion familiale est mise à rude épreuve -
les deux tiers des couples divorcent, de nombreux ménages
sont dirigés par des femmes - et le nombre d'enfants
abandonnés (pupilles de l'État) ne cesse
d'augmenter. Selon de nombreuses sources, la situation des
droits de l'homme
est devenue particulièrement préoccupante et cela ne
peut que nuire à la pleine application de
la Convention, et ce malgré les progrès accomplis
jusqu'à présent.
18.
Après ces remarques
générales, le Président demande
àLla délégation
pourrait d'apporter des précisions sur le
budget et la composition de la Commission nationale des droits
de l'enfant, ainsi que sur son mandat(page 7
des réponses écrites), notamment les
activités que la Commission peut entreprendre pour
contrôler les activités des organes gouvernementaux
relatives à la promotion des droits de l'enfant.
Il souhaite aussi connaître les résultats de
l'évaluation du Plan d'action national pour la protection
de l'enfance, ainsi que ceux obtenus dans l'application du
Programme présidentiel. Enfin, il serait utile
d'aimerait avoir des informations sur
le rôle joué par les ONGdans
l'application de la Convention, comme- par
exemple le Fonds bélarussien pour l'enfance- dans
l'application de
la Convention(par. 33 du rapport).
19.
Mme CHUTIKUL demande pourquoi
l'État partie a considéré queque, comme
suite à l'adoption du Programme présidentiel pour la
période 2001‑2005, il n'y avait pas lieu de
reconduire le Plan d'action national pour la protection de
l'enfance(page 8 des réponses
écrites). La Présidence ayant été
chargée de contrôler et d'évaluer l'application
du Programme, il serait bon de savoir quel rôle la
Commission nationale des droits de l'enfant sera amenée
à jouer dans ce domaine.
Par ailleurs, lLa délégation pourrait
en outre apporter des informations sur les
mesures que le Gouvernement bélarussien envisage de
prendre pour donner suite au document final de la ssession
extraordinaire de l'Assemblée générale
consacrée aux enfants et sur le mandat du futur
médiateur.
20.
Mme TIGERSTEDT‑TÄHTELÄ
demande des précisions sur l'exécution et la coordination
du Programme présidentiel. Elle voudrait savoir si des
crédits ont été ouverts pour l'ensemble du programme
ou si les différents ministères concernés financent
sur leur propre budget les activités dont ils sont
chargésqui leur reviennent. Toujours
en matière budgétaire, elle souhaite connaître
le montant des ressources consacrées à l'aide aux enfants
handicapés, à la protection des enfants placés
en dans des institutions, à la
prévention de l'exploitation sexuelle et du travail des
enfants et à la justice pour mineurs.
L'adoption des décrets présidentiels et des ordonnances et arrêtés ministériels s'accompagne‑t‑elle de dispositions budgétaires spécifiques ? Comment évalue‑t‑on le coût de leur application ? Par ailleurs, comment fonctionne le système fiscal du Bélarus ? Toutes les recettes budgétaires proviennent‑elles de l'impôt ?
21.
Il
semblerait queLe Plan d'action national pour
l'égalité entre les sexes (2001-20052005[FRA1] )
mette met largement l'accent sur
la famillemais . Pourquoi une telle orientation?
Lala politique familiale, dans laquelle
les droits de l'enfant occupent une place centrale, ne
devrait-elle pas faire l'objet d'un plan
en soi ?
22.
Mme KHATTAB, faisant observernotant que le
taux d'inflation est particulièrement élevé au
Bélarus, souhaiterait connaître l'évolution
des
crédits alloués à l'enfance en termes
réelsdes crédits alloués à
l'enfance et . Elle
s'inquiète terroge par ailleurs
sur
ldes incidences des transformations
économiques sur la situation des enfants. Elle demande en
particulieaimerait savoirr
si une étude a
été réalisée
concernantconsacrée à la situation
des enfants victimes de Tchernobyl et si l'ex‑URSS
ou l'Agence internationale de l'énergie atomique
continuent à apporter de
fournir une assistance aux pays touchés par cette
catastrophe. Notant que le niveau de vie au Bélarus
a considérablement baissé depuis le
démantèlement de l'ex‑URSS, elle s'interroge
sur les causes d'une telle évolution. Enfin, elle demande
des éclaircissements sur le rôle et le
fonctionnement des ONG.
23.
M. AL‑SHEDDI demande quelles mesures
concrètes ont été prises par la Commission nationale
despour les droits de
l'enfant l'enfant [FRA2] et
quelle a été leur efficacitéet
.
Il souhaiteraitpar ailleurs avoir des
précisions sur les éventuels projets de modification
de la législation interne ainsi que etsur le
montant et l'utilisation des crédits alloués à
l'enfance. Soulignant la nécessité de disposer
d'informations précises et à jour, il demande
comment sont collectées et traitées les données
relatives à la situation des enfants au Bélarus.
24. Mme OUEDRAOGO regrette que le document de base présenté par le Bélarus ne fournisse pas d'informations sur l'organisation politique et judiciaire du pays. Constatant que la plupart des mesures mentionnées dans le Rapport relèvent plutôt de l'assistance ou de l'aide sociale, elle demande ce qui est
fait pour favoriser la participation des enfants. Existe‑t‑il une structure permanente pour les enfants, au sein de laquelle ceux‑ci pourraient s'exprimer et agir de façon autonome ? En ce qui concerne la diffusion de la Convention, le Gouvernement envisage‑t‑il d'organiser des formations à l'intention des professionnels autres que les enseignants ? Quel est le contenu du manuel sur la protection des droits de l'enfant ?
25. La
délégation pourrait‑elle apporter au Comité
des précisions sur les obstacles rencontrés dans
l'application des lois récemment adoptées en vue de
promouvoir les droits des enfants et sur les solutions
envisagées pour les surmonterces obstacles. L'adoption de la
loi sur la production et la vente de produitsalcoolisésalcoolisés ,
en 1998, a-t-elle été suivie d'effet ?
26. Bien que l'âge de la responsabilité pénale soit de 16 ans, il semblerait que les mineurs âgés de 14 à 16 ans puissent être condamnés pour certains délits, selon l'appréciation du juge. La protection de ces mineurs ne risque-t-elle donc pas d'être insuffisante ?
27
Mme AL‑THANI juge
préoccupante se déclare
préoccupée par l'indépendance apparemment
limitée d'un grand nombre d'ONG, qui ne peut que nuire
à l'efficacité de leur action,et . Elle
demande s'il est vrai que certaines ONG ont été
directement créées
directement par le Gouvernement.
Elle souhaiterait également par
ailleurs savoir quels moyens autres que la publication
et la diffusion de documents écrits sont utilisés
pour tenir la population régulièrement informée
des progrès réalisés dans la mise
en œuvre de la Convention.
28.
Mme SARDENBERG demande quel est le rôle
exact du Centre national chargé de l'élaboration des
projets de lois dans la mise en œuvre de
la Convention relative aux droits de l'enfant. Elle souhaite
savoir si le nouveau ggouvernement prévoit de
créer de nouvelles structures ou de mettre en
œuvrelancer de nouveaux programmes
en faveur de l'enfance. Faisant observer que le document de
base présenté par le Bélarus ne précise
pas quels sont les organes chargés de la promotion et de la
protection des droits de l'homme, elle s'interroge sur le rôle
du Parlement dans ce domaine. Elle demande également sur
quelles structures repose la mise en œuvre de
la Convention relative aux droits de l'homme au niveau
local.
31.
M. CITARELLA demande si les ONG ont été
associées à l'élaboration du rapport et, le cas
échéant, quelle a été leur contribution.
Il souhaite par ailleursen outre savoir si l'adoption de
la loi sur les traités internationaux internationaux [FRA5] signifie que les dispositions
des instruments internationaux, notamment de
la Convention relative aux droits de l'enfant, priment
sur celles du droit interne. Il demande des
précisions sur le budget de l'État et sa
répartition, en termes réels.
Enfin, constatant que la scolarité est obligatoire
jusqu'à l'âge de 15 ans alors que l'âge
minimum d'admission à l'emploi est de 16 ans, il
demande si des mesures sont envisagées pour supprimer
ce hiatuscombler cet écart.
32.
Mme KARP demande si le programme "Enfants du
BélarusBélarus[FRA6] "
contient des références à la Convention
elle‑même et aux principes qui y sont
énoncés et s'il repose sur une approche axée sur
les droits de l'enfant ? Comment sont établis et
examinés les rapports annuels sur la mise
en œuvre de ce programmeprogramme[FRA7] ? Le bureau du mMédiateur, mis en place
récemment, se dotera-t-il d'comprendra‑t‑il une
section spécialisée dans spéciale
pour les droits de l'enfantet disposant,
dotée de son propre budget ?
Par ailleurs,
lLe Gouvernement prévoit‑il de mettre
en place des mécanismes destinés
à favoriserant la participation des
enfants aux travaux desein de
la Commission nationale des droits de l'enfant et des organes
chargés de suivre la mise en œuvre du programme
"Enfants du Bélarus" ?
33.
Mme CHUTIKUL demande des précisions
surconcernant le financement
des ONG nationales et l'appui éventuel que
celles‑ci reçoivent du Gouvernement. Elle demande si lLa
possibilité de créer une organisation
représentant l'ensemble des ONG œuvrant dans le pays
a-t-elle déjà été
étudiée ?
La séance est suspendue à 11 h 20; elle est reprise à 11 h 35.
La délégation
bélarussienne reprend place à la table du
Comité.
34.
M. MALEVICH (Bélarus) dit
indique que les ressources
budgétaires affectllouées au secteur de
l'éducation représentaient 3,8 % du PIB
en 2000 et 4,1 % du PIB en 2001.
Les ressources allouées à l'ensemble des
programmes sociaux (y compris en matière
d'éducation et de santé) représentaient environ
14 % du PIB en 2001. Le Gouvernement s'est
fixé pour objectif de consacrer 'allouer
5,5 % du PIB au seul secteur de la santé
d'ici 2005. Un financement spécial est
prévu au niveau de chaque ministère pour la mise
en œuvre des activités en faveur de
l'enfance. En revanche, la Commission nationale des
droits de l'enfant n'a pas de budget propre.
35.
Mme PANFEROVA (Bélarus) indique que la
Commission nationale des droits de l'enfant, créée
en mars 1996, se compose de 28 membres représentant
le Gouvernement et les autorités locales ainsi que la
société civile et qu'elle se
réunit au moins deux fois par an. SElle a pour
fonction principale est de coordonner les politiques
relatives à l'enfance, de surveiller l'application de la
législation pertinente et des dispositions de
la Convention et de coordonner les activités
menées par les organismes gouvernementaux et les
administrations locales en vue de promouvoir les droits
de l'enfant. Elle est en outre chargée
d'informer le public sur la mise en œuvre de
la Convention relative aux droits de l'enfant et
des autres instruments pertinents. Elle a égalementen outre
compétence pour élaborer des programmes
en faveur de l'enfance et pour recevoir et examiner les
plaintes émanant d'enfants ou d'adolescents.
En 2001, 50 % des demandes d'assistance reçues
de mineurs étaient liées à des problèmes
de logement.
36.
En
2001, au terme du PLe lan
d'action national pour la protection des droits de l'enfant
(1995‑2000)ayant pris fin, a
été lancé le un
deuxième programme présidentiel "Enfants du
Bélarus" a été mis en place en 2001.
Celui‑ciqui en reprend certains
élémentsdu premierprogramme, notamment ses
sous‑programmes "Enfants de Tchernobyl", "Enfants
handicapés", "Orphelins" ou encore "Développement de
l'industrie des aliments pour nourrissons").
Dans le cadre de la protection de la maternité et de l'enfance, un grand nombre de services de soins ambulatoires ont été créés à l'échelle du pays.
37. Le
PRÉSIDENT, en sa qualité d'expert, demande
de qui se
composequelle est la composition de l'organe
exécutif de la Commission nationale des droits de
l'enfantet . Il demande en
outrequi, de la Présidencel'administration présidentielle
ou des différents ministères, est
en chargeé de la mise
en œuvre des divers nombreux sous‑programmes adoptés
au titre voletsdu programme "Enfants du
Bélarus".Il regrette enfin
que
ce soit l'administration présidentielle, et non la
Commission nationale pour les droits de l'enfant, qui soit
chargée du suivi de la mise en œuvre desdits
sous‑programmes.
Enfin, existe‑t‑il actuellement un
plan d'action national qui couvrirait les années
2001‑2005?
38.
Mme PANFEROVA (Bélarus) préciseindique que la
Présidence c'est l'administration présidentielle
qui est responsable de la supervision générale du
programme "Enfants du Bélarus"alors que, tandis que
sa mise en œuvre incombe
aux différents ministères concernés.
39.
Mme SARDENBERG, appuyée par
Mme TIGERSTEDT‑TÄHTELÄ, demande
quel organe est chargé de la coordination du programme
"Enfants du Bélarus" étant entendu que les
différents ministères sont responsables de sa mise
en œuvre et l'administration présidentielle de son
suivi. et si En outre, les fonds
affectéslloués à ce programme
peuvent êtresont‑ils utilisés
indifféremment pour l'un
quelconque de sesou l'autre de
ces volets.?
40.
Mme CHUTIKUL souhaite quant à
elle savoir comment s'organise le suivi des activités
entreprises au titre du programme "Enfants du
Bélarus"et si la Présidence et. L'administration
présidentielle et la Commission nationale
pour
ldes droits de l'enfant collaborent travaillent‑elles de concert dans ce
domaineen la matière.?
41.
Mme AL‑THANI demande squi paye les 28 membres
dei la Commission
nationale des droits de l'enfant, vu qu'aucun budget
n'a été voté à cet effet,
et si des personnes précises ont été
désignées au sein de la Présidencel'administration présidentielle
pour assurer le suivi des activités entreprises au titre
due ce programme
en question.
Compte
tenu de ce qu'aucun budget n'a été voté pour
la Commission nationale pour les droits de
l'enfant,qui paye les 28 membres qui la
composent?
42.
Mme PANFEROVA (Bélarus) dit que les membres
de la Commission nationale sont payés par leurs
ministères respectifs, car
étant donné que c'est
en tant que représentants des différents
ministères qu'ils siègent à assistent
à la réunion bisannuelle de la
Commission, qui .Elle rappelle
que la Commission nationale n'est pas un
organe permanent. S: ses membres se
réunissent ponctuellement pour discuter d'une question
bien précise et rendre une décision, qu'ils
communiquent ensuite aux organes de l'État et aux
gouvernements locaux.
43.
La Présidence Il existe au
sein de l'administration présidentielle
est
dotée d'un département spécial chargé spécialement du suivi et de la
coordination des activités des différents
ministères au titredans le cadre de
la mise en œuvre du programme "Enfants
du Bélarus". Ce département est également
chargé de la coordination des activités dans ce
domaine.
44. Dans le
prolongement cadre du suivi de la session
extraordinaire de l'Assemblée générale
consacrée aux enfants, à laquelle
le Bélarusétait
représenté,notamment ont
participépar le Secrétaire de la
Commission nationaledes droits de l'enfant
et , un lycéen de
Minsk,et un représentant de la
Mission permanent du Bélarus auprès des Nations
Unies, la Commission envisage d'élaborera
sous
peu prochainement un nouveau plan
d'action en faveur de l'enfance.
45.
En 1999, unUn
projet de loi prévoyanit la
nomination d'un médiateur des enfantsa
été adopté mais,.
Toutefois, compte tenu devu la
situation économique du pays,, le
Parlement a conclu à l'impossibilité de financer
plusieurs institutions de médiation, faute de
moyens. Iet il a donc été
décidé de nommer un médiateur
en chargeé de
'entendre toutes les questions
relatives aux droits de l'homme et d'entourer ce dernier de
collaborateurs spécialisés, dont un serait
chargé de recueillir les plaintestémoignage des enfants
s'qui estimaent avoir
été llésés. Pour assurer
l'indépendance de cette nouvelle institution,fonction, il est
prévu que le médiateur seraoit nommé par le
Parlement et qu'il
bénéficiera d'un budget qui lui
soit propre.
46. Dans le cadre
du programme présidentiel "Enfants du Bélarus", chaque
ministère reçoit des créditsune
enveloppe, dont le montant dépend du budget
prévisionnel qu'il a présenté au Ministère
des finances, dans lequel il évalue ledestinés
à couvrir le coût des activités
à mettre en œuvre au titre du volet dont il est
responsable.
47.
Mme KARP fait observer que les programmes
dont la
mise en œuvre est une réussite sont ceux qui font
donnant
lieu àl'objet d'un partenariat entre les
différents ministères concernés et les
ONGsont ceuxqui
aboutissentet. Aussi estime‑t‑elle peu souhaitable
de compartimenter, comme le fait
le Bélarus, les activités des
différents ministères.
48. M.
MALEVICH (Bélarus) indique ne pas dit qu'il
ne disposer pas de statistiques
sur les différents volets duont se compose
le programme "Enfants du
Bélarus"mais précise que . Toutefois,
lorsqu'il prévoit le budget, le Ministère des
finances alloue aux ministères concernés une
enveloppe globale ‑ ministère de la santé, de
l'éducation, de la justice ou autre‑ une enveloppe
globale pour l'ensemble des activités relevant
depropres à chacunque
sous‑prorgamme.
49.
Mme PANFEROVA (Bélarus) dit que
sous
l'égide de la Commission nationale pour les droits de
l'enfant, un rapport sur la situation des enfants du
Bélarus est publié chaque année, auquel
participent les instituts statistiques, les
différents ministères concernés (Ministère
des finances, de la santé, du travail, de
l'éducation, de l'Intérieur), le Bureau du
Procureur, les juges et des représentants d'organes
locauxparticipent à l'élaboration du rapport sur la
situation des enfants du Bélarus publié
annuellement sous l'égide de la Commission
nationale et qui . Ce document dresse le
bilan de l'action menée ce qui a
été faiten faveur de l'enfance au cours de
l'année
considérée au cours de l'année
écoulée et propose une orientation
générale pour l'année suivante,
en définissant ldes
priorités. Toutefois, c'est le programme "Enfants du
Bélarus" qui définit précisément les
éléments des programmesqui incombent
à chacune des parties.
50.
Le
fléchissement a baisse de la croissance
démographique est principalement imputable due
à la baisse de la natalitéet
i. Il est donc indispensable que
le Bélarus revoie sa politique de la
famille, ciment de la
société. Aussi lLes
familles dans le besoin devraientnotamment ‑elles
bénéficier d'une protection juridique et
sociale, ce qui profiterait bénéficierait
également à l'enfance. En 1999 le taux
de natalité du Bélarus était de 9,3 pour mille,
contre 13,9 en 1998mais est remonté depuis
à 9,4 en 2000.
51 M.
CITARELLA demande si les statistiques relatives
'il
est tenu compte, dans le calcul du taux deà
la croissance démographique et à
la du taux de natalité intègrentles
des minorités nationales,
et en particulier de la
minorité russe.
52
Mme KHATTAB demande quel est l'impact
des
mouvements migratoires l'immigrationsur la
situation démographieque du payset si
l. Le Bélarus est‑il principalement
le point de départ ou la destination de
l'imune terre d'immigrationou
d'émigration.?
Mme PANFEROVA(Bélarus) indique en
complément qu'en 1999,le taux de natalité du
Bélarus était de 9,3 pour mille, contre 13,9 pour mille
en 1990. Ce taux a toutefois commencé à
remonter en 2000,avec 9,4 naissances pour 1000
habitants.
M. MALEVICH(Bélarus) ajoute qu'il existe
au Bélarus est doté d'un « Conseil de la
jeunesse » qui réunit regroupant une
trentainetrente d'organisations d'enfants
et de la jeunesse, dont quatorze qui collaborentassociations
travaillant avec l'UNICEF., qui -de concert
avec En collaboration avecd'autres
organisations et certaines structures d'EtatÉtat-,
l'UNICEF organise d'ailleurs régulièrement,
par l'intermédiaire e biais
des écoles, des camps et des colonies de vacances, des
forums des enfants, y compris dans les régions.
55.
Mme PANFEROVA (Bélarus) dit
fait
savoir que les traités internationaux font partie
du droit interne,et . La législation actuelle
permet donc aux tribunaux, lorsqu'ils statuent sur
unetelle ou telle
affaire,les tribunaux,
d'invoquer sont
habilités à appliquer directement les
dispositions des traités internationaux en cas de
conflit entre les règles du
droit international etla législation
nationaledu Bélarus. Malheureusement, lesLes
juges sont toutefois pas
sinsuffisamment formés ;
ils ne maîtrisent pas suffisamment
le sujet pour pouvoir,, dans la pratique,e, appliquer invoquer
ces conventions et traitéset il faudra . Il convient
donc d'améliorer leur niveau de
connaissancedes juges.
56.
TPar ailleurs, pour ce qui est
du système de collecte des données relatives aux
droits de l'enfant, l'Etat étant constitué de six
provinces, elles-mêmes subdivisées en
circonscriptions locales et en villes, toutes
les informations concernant les enfants, que ce soit dans le
domaine de l'éducation, des soins de santé ou
autres, sont rassemblées de la base vers le
sommetet c. Ce sontdonc les
organes locaux qui font remonter les informations vers le
ministère concerné. Toutes les données sont
ensuite compilées par le Ministère des statistiques,
qui publie chaque année un rapport intitulé "Enfants
du Bélarus" ainsi qu'un recueilde e des
« Sstatistiques sur les hommes
et les femmes au Bélarus ».
57.
Mme OUEDRAOGO fait remarquer que le document de
base manque d'informations
détaillées sur l'organisation du système juridique
au Bélaruset.s'inquiètedu manque de
formation des professionnels et de leurs difficultés
à intégrer les principes de
la Conventiondans leurs activités
quotidiennes.
59. S'agissant de la mise en œuvre des Conventions au niveau des organes d'État, ces derniers font systématiquement mention dans leurs activités des traités internationaux, dont la Conventionrelative aux droits de l'enfant, et tous les instruments internationaux adoptés par le Bélarussont mentionnés dans les lois adoptéesrécemment.
60.
Au
sujetEn ce qui concerne de
la participation des enfants, il convient de souligner
qu'en novembre 1999, la République du
Bélarus a été adoptée une
loi concernant l'appuie soutien
de offert par l'EtatÉtat aux organisations mouvements de
la
jeunesse et de l'enfancepolitiques des enfants. Au
1er février 2002, le Ministère de la
justice en avait enregistré 83organisations
d'enfants et de la jeunesse, dont
46 organisations d'enfants, 11 organisations
internationales, 10 organisations pour enfants,
4 organisations travaillant avec les enfants et
12 fonds travaillant en collaboration avec les enfants et
les jeunes. Aux termes de Conformément àcette loi,
les organisations et mouvements de la jeunesse sont ceux qui
rassemblent, au sens du droit bélarussien, des enfants
âgés de moins de 18 ans.Mme Panferova
tient à disposition des membres du Comité la liste
de toutes ces organisations et fonds. Sur celle-ci, figure
notamment une organisation de société pour les
enfants, dont la tâche est de fournirun soutien
social, en particulier aux enfants victimes de catastrophes
naturelles.Grâce à ces organisations, les
enfants ont le droit de se prévaloir de leurs droits et
de participer à la vie politique du pays.
S'agissant de l'enseignement et
de la mise en œuvre des Conventions au niveau
des organes d'Etat, ces derniers font systématiquement mention
dans leurs activités des traités internationaux,
notamment la Convention relative aux droits de
l'enfant. Chaque organe comporte, en outre, une division
spéciale chargée de systématiser les textes de loi
internationaux. Ainsi,tous les instruments
internationaux adoptés par le Bélarus
font
partie de la législation nationale et sont
mentionnés dans les lois qui ont été
récemment adoptées.
Mme
OUEDRAOGO précise qu'elle s'inquiétait plutôt du
manque de formation des professionnels et de leurs difficultés
à intégrer les principes de la Convention dans leurs
activités quotidiennes.
Mme
KARP demande à nouveau si, au vu des bilans concernant les
enfants, le Bélarus envisage de rédiger un nouveau
programme d'action susceptible d'inclure les principes
généraux de la Convention, à savoir la
non-discrimination, le droit à la vie et à la survie, la
participation, etc.
Principes généraux, droits et
libertés civils et milieu familial et protection de
remplacement
61.
Le
PRÉSIDENTM. DOEK,
en intervenant en sa qualité
d'expert, e Rapporteur du Comité pour
l'examen du rapport du Bélarus,note que
dans le Rapportil est indiqué
voudrait savoir ce que
signifie concrètement,dans les paragraphes 70 et 71
du rapportrelatifs aux vues, voire au
consentement, de l'enfant qui doivent être pris en
considération en cas d'adoption et de changement de nom
patronymique,la formule « chaque fois que
possible » dans la phrase "chaque fois que
possible, les vœux du pupille sont pris
en considération dans le choix du tuteur ou du
curateur"et demande ce que l'on entend
par "chaque fois que possible". Qui prend
la décision en la matière ?Au sujet
de
Quant
à la garde en cas de divorce, il est dit que
l'opinion es vues de l'enfant
est sont prises
en considération dès lors que l'enfant a
10 ans révolus et si le vœu formulé
correspond à l'intérêt supérieur de
l'intéressé. Quel type d'influence a vraiment
l'enfant et qui prend la décision ?
62.
Au
sujet de En ce qui concerne la liberté
d'expression et d'association(paragraphes 87 à
90), le rapport fait référence
à un certain nombre d'organisations de jeunes.
Or,, le Comité a
été informé des difficultés
rencontrées par certains jeunes ou enfants pourexercer dans
l'exercice de leur droit de manifester, de protester ou
tout
simplement d'exprimer leur opinion publiquement. En début d'année dernière, un jeune a été arrêté pour avoir publié un journal. Quelle est donc la situation ? Qu'en est-il réellement de la liberté dont sont censés jouir ces jeunes ?
63. Enfin,
le Rapport indique au paragraphe 20 que toute
une série de textes législatifs relatifs
à l'assistance aux familles a
été adoptée en 1996, 1997
et 1998au sujet del'assistance
aux familles, mais alors qu'au paragraphe 22, il est
dit qu'« en dépit
detous ces efforts,,
[…], la cellule familiale traverse
une crise grave : le nombre de familles
monoparentales et insatisfaites augmente, tout comme le nombre
de familles dont les valeurs morales sont
altérées ». Doit-on
en conclure que toutes ces lois et règlements n'ont
eu aucune incidence ? Et dans l'affirmative, quelle
en est la raison ?
Quant
aux problèmes que connaissent
les familles, notamment en termes
d'accroissement de la violence au foyer, ont-ils
un effet sur les conditions d'emploi des femmes et des familles
monoparentales ? Mme Khattab se félicite par
ailleurs de ce que les enfants aient accès à des
activités récréatives et culturelles et
de
ce que les centres pour enfants
handicapés soient d'excellente qualité.
Le
paragraphe 21 stipule que c'est le Ministère de
l'éducation qui s'occupe de la mise en œuvre des droits
de l'enfant. Quel est donc l'organe du
gouvernement chargé d'assurer les filets de
sécurité, notamment pour les enfants privés de
milieu familial ?
66.
Mme CHUTIKUL demandevoudrait
connaître, dans l'optique du lancement d'une campagne
visant à interdire les châtiments corporels au sein de la
famille, quelleest la position du public,
et
notamment des parents, sur la questionles châtiments corporels au
sein de la famille, les châtiments corporels
étant actuellement interdits dans les écoles mais
pas au sein de la famille.Dans le domaine éducatif,
force est de constater que certaines méthodes
disciplinaires prônent la non-violence.
Deuxièmement, s'agissant
desallocations désormais offertes aux
familles avec enfants, Les familles monoparentales
sont-elles admises au
bénéfice des allocations désormais
versées aux familles avec enfants,
également la possibilité de
recevoir ces subsides,et ce même si les
enfants ont plus de trois ans ?
67.
Troisièmement, lLe Code
du mariage et de la famille faisant référence
à la politique de désinstitutionalisation mise en
place et donc au besoin accru de familles d'accueil,
notamment pour les orphelins, et il serait donc intéressant
de savoir quels sont les problèmes sont
de
mise en œuvre susceptibles d'entraver la
mise en œuvre dee
se
poserces dispositions. ? Ainsi,lPour ce qui
est 'offre des familles
d'accueil, l'offre correspond-elle à la
demande ?
Quatrièmement, quelles
mesures prend le Bélarus pour remédier
palier à la désintégration
de la cellule familiale ? S'agit-il d'un phénomène
inévitable ?
68. M.
CITARELLA exprime sa vive préoccupation face au manque de
liberté d'association et de réunion
pacifique. Csignalé par certaines
sources. la disent en effet très
limitée. S'agissant duLe principe de
non-discrimination, est-il réellement
appliqué au Bélarus -pays
qui dans le pays, qui, bien
qu'ayantdéclaré respecter
l'égalité de la citoyennetésemble, semble
pratiquer une certaine forme de discrimination à
l'encontre des enfants russes ? Les membres
desproblème touchant surtout les
minorités, et en particulier de la
minorité russe, celles-ci conservent-ils leur
nationalité d'origine ?
69. Au sujet
dePour ce qui est du respect
del'opinion s vues
de l'enfant, en 1994, il semble que le
Bélarus ait élargi la composition des
conseils des établissements d'enseignement
général pour favoriser la participation des
enfants. Or, d'après le paragraphe 75
du rapport,il se demande pourquoi
l'arrêté du 14 février 1994prévoyant
d'élargir la composition des conseils
des établissements d'enseignement général
pour favoriser la participation des enfants n'este serait pas encore
entré en application.
70. Enfin,
selon le
paragraphe 89, les mineurs de moins de15 ans ne sont pas
autorisés à participer à des rites
religieux, sans le consentement de leurs parents ou
des personnes agissant à leur place. N'est-ce pas là une
entrave à la liberté de religion ?
71.
Mme TIGERSTEDT-TÄHTELÄ demande
si
le 'il existe au Bélarus a adopté
une stratégie de réduction de la pauvreté et
si le
pays a des contacts quelles sont ses relations
avec des institutions telles que le Fonds
monétaire international et ou la
Banque mondiale.
74.
Mme AL-THANI s'interroge sur les causes de la tendance
à la hausse s'intéressant au
problèmedu nombre des enfants que l'on
retirése àde leur
famille sur décision judiciaireet aimerait savoir
s, s'interroge sur les causes de la tendance
à la hausse en la matière. Sur
quelles bases les juges prennent-ils cette décision aussi
radicale. ? Quelles sont
les activités envisagées par
le Bélaruspour en faire
évoluer les attitudes afin de combattre S'agissant
de la discrimination sociale dont sont victimes les
enfants handicapés ?et qui est un
phénomène répandu dans le monde
entier,quelles sont les activités
envisagées par le Bélarus pour faire évoluer
l'attitude de la société ?
Par
ailleurs,
La séance est levée à 13 h 05.
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