NATIONSUNIES |
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Convention relative aux |
Distr. Original : FRANÇAIS |
COMITÉ DES DROITS DE L'ENFANT
Trentième session
COMPTE RENDU ANALYTIQUE DE LA 800e SÉANCE
tenue au Palais Wilson, à Genève,
le mercredi 5 juin 2002, à 10 heures
Président : M. DOEK
SOMMAIRE
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (suite)
Rapport initial des Antilles néerlandaises
_______________
Le présent compte rendu est sujet à rectifications.
Les rectifications doivent être rédigées dans l'une des langues de travail. Elles doivent être présentées dans un mémorandum et être également incorporées à un exemplaire du compte rendu. Il convient de les adresser, une semaine au plus tard à compter de la date du présent document, à la Section d'édition des documents officiels, bureau E.4108, Palais des Nations, Genève.
Les rectifications aux comptes rendus des séances publiques du Comité seront groupées dans un rectificatif unique qui sera publié peu après la session.
La séance est ouverte à 10 h 05.
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (point 4 de l'ordre du jour) (suite)
Rapport initial des Antilles néerlandairesnéerlandaises
[CRC/C/61/Add.4; HRI/CORE/1/Add.67; CRC/C/Q/NA/1 (liste des
points à traiter); réponses écrites des
Antilles néerlandaises (document sans cote distribué
en séance, en anglais seulement)]
1. Sur l'invitation du Président, la délégation des Antilles néerlandaises, composée de Mmes de Bode-Olton, Bakhuis, Brewster, Eersel, Romero et de M. van der Kwast, prend place à la table du Comité.
2. M. VAN DER KWAST (Pays-Bas) explique que le Royaume des Pays-Bas se compose des Antilles néerlandaises, d'Aruba et des Pays-Bas, et que les Antilles néerlandaises, qui possèdent leur propre gouvernement et leur propre structure politique et administrative, ont ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant et ont toute autonomie pour présenter leur propre rapport au Comité des droits de l'enfant, comme elles le font devant d'autres organes de suivi des traités. La présentation de rapports distincts se justifie d'autant plus que les trois entités constituant le Royaume sont géographiquement très éloignées les unes des autres.
3.
Mme DE BODE-OLTON (Antilles néerlandaises)dit que
la Convention relative aux droits de l'enfant est entrée
en vigueur aux Antilles néerlandaises le 16
janvier 1998, à une époque ou le pays était
confronté à des difficultés économiques ayant
abouti à une forte montée du chômage, à une
poussée de l'émigration et à une réduction des
dépenses publiques en matière d'éducation. Pour
remédier à cette situation, le Gouvernement a pris des
mesures de grande ampleur sur la base des orientations
préconiséesfournies par le Fonds
monétaire international(FMI). Les Antilles
néerlandaises restent toutefois toute
évidence confrontées à un grand nombre de
défis du point de vue socioéconomique, financier,
politique et constitutionnel,
même si. Force est de constater que
d'importants progrès ont néanmoins été
réalisés depuis la ratification de
la Convention.Elle se félicite donc qu'en
dépit de ses contraintes financières, son pays ait
enfin été en mesure d'envoyer une
délégation pour répondre de ses engagements en
matière des droits de l'homme.
4.
Mme de Bode-Olton précise à toutes
fins utiles que lUn instrument réglementaire
essentiel, lLa Charte du Royaume des
Pays-Bas, réglemente régit l'autonomie interne des Antilles
néerlandaises, qui se composent de cinq îles
(Curaçao, Bonaire, Saint-Martin, Saint-Eustache et
Saba)dans la gestion de leurs affaires
internes. Ainsi, cLes instruments
internationaux sont ratifiés par le Royaume des Pays-Bas
alors que leur mise en œuvre intervient au niveau
national et incombe à chacune des trois entités.
Il convient de noter que lLa Constitution des Antilles
néerlandaises consacre les mêmes droits de l'homme
et libertés fondamentales que la Constitution des
Pays-Bas et qu'la Charte dispose en outre
que la promotion du respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales relève du devoir de chacune
des trois entités. Le Gouvernement des Antilles
néerlandaises est donc soucieux de promouvoir et
respecter les droits et libertés, en particulier les
droits énoncés dans la Convention relative aux
droits de l'enfant. Une ordonnance nationale jetant les bases
d'une nouvelle structure gouvernementale - entrée
en vigueur le 1er janvier 2002 - dernier a transféré un
certain nombre de compétences du Gouvernement central aux
gouvernements insulaires.
5. Au fil des
ans, il est devenu de plus en plus évident que
Lla région
caribéenne des Pays-Bas vit une réalité tout
à fait différente de celle de la partie
européenne du Royaume et cette réalité varie
selon les îles. C'est pourquoi chacune d'elles fixe ses
priorités en matière de promotion des droits de
l'enfant. Par exemple, à Saint-Martin, le problème
principal réside dans la présence de nombreux
sans-papiers - un tiers de la population totale de
l'île, selon les estimations - qui ne manque pas
d'affecter de multiples manières l'infrastructure
économique et sociale insulaire et donc les
décisions prises dans nombre de domaines, alors que sur
l'île de Curaçao les sujets de préoccupation
sont l'augmentation de nombre d'abandons scolaires et
l'extension du trafic de drogue. Les cinq îles des
Antilles néerlandaises sont confrontées à
certains éléments communs tels que l'émigration
accrue des jeunes, en particulier vers la partie
européenne des Pays-Bas, l'éducation, la
prévention du crime, la prévention du VIH/sida et
l'introduction d'une loi sur les jeunes à court
terme.La vive préoccupation quant à la
sécurité des enfants et des enseignants à
l'école face à suscitée par l'abus de
drogues et auletrafic de stupéfiants autour
des établissements scolaires, essentiellement à
Curaçao, a abouti au lancement d'un projet pilote pour
des écoles sûres et saines associant les principales
parties concernées. Après un an, ce projet sera
évalué et il sera alors décidé s'il doit
être étendu à d'autres
îles.
Mme de Bode-Olton indique également
que
7. La
coopération avec les organisations non gouvernementales a
permis d'établir un bureau d'aide aux victimes qui apportera,
à partir du 1er juillet, un soutien aux
différentes catégories de victimes, dont les enfants. Les
ONG ont pris une part active à la révision du Code civil
et à la mise en place de programmes de formation
à l'inattention des forces de police et
du personnel enseignant concernant sur la
violence au sein de la famille à
domestique. Les nombreux programmes
élaborés par le Gouvernement,
en coopération avec les ONG pour combattre la
pauvreté dans les quartiers déshérités,
ont permis d'y améliorer les conditions de vie des
enfants de familles vulnérables (mères adolescentes,
foyers ayant une femme à leur tête, chômeurs,
immigrés).
8.
Enfin, les jeunes ont récemment été associés
à la formulation de politiques les concernant, notamment
en matière de santé sexuelle et génésique
de et concernant l'âge
légal de la consommation d'alcool. Paour
la période 2002-2006, le Gouvernement - associé au
secteur privé - s'est notamment engagé à
accorder une attention particulière à la promotion de
programmes de formation visant à mieux préparer les
jeunes gens à l'entrée sur le marché de l'emploi, et
il s'est fixé pour objectif de mettre en place une
politique de la jeunesse à long terme.
9.
Mme TIGERSTEDT-TÄHTALÄ note avec
satisfaction que le rapport des Antilles néerlandaises est
structuré conformément aux directives du Comité.
Il qu'il est concis et
qu'il donne un bon aperçu de la
législation, des politiques et autres initiatives mises
en œuvre par le pays pour promouvoir les droits de
l'enfant,sans toutefois . Elle
souligne toutefois qu'il est difficile de se faire une
idée générale de la situation des enfants
dans
lesAntilles néerlandaises et de mesurer
les progrès accomplis en la matière sur la base du
seul rapport initial car celui-ci ne passe pas en revue
décrire les difficultés
rencontrées dans la mise en œuvre des droits de
l'enfant, ce qui rend difficile de se faire une
idée générale de la situation des enfants
dans
l'État partie et d'évaluer les
progrès accomplis.
Elle
juge intéressant que les secteurs prioritaires pour lesquels
les Antilles néerlandaises reçoivent des fonds de
développement et une aide technique soient l'éducation,
le développement durable, le secteur public et la bonne
gouvernance.
10.
Mme
Tigerstedt‑TähteläElle souligne fait
observer que la soumission au
Comité de rapports séparés
parlesc'est
le Royaume des Pays‑Bas qui a accédé à la
Convention relative aux droits de l'enfant et qu'à ce
titre, c'est à lui, et non aux
trois entités autonomes qui le
ccomposent leconstitutives duRoyaume
des ‑Pays-Bas,
Antilles néerlandaises et Aruba− qu'il
incombe d'élaborer, puis de présenter
au Comité les
rapports sur la situation des droits de l'enfant sur
l'ensemble de son territoire, la
soumission de rapports séparés de la part de ces
trois entités empêcheant le Comité d'avoir
une vue d'ensemble desur la
situationquestion.
Même siSi la
question des droits de l'homme et de
la mise en œuvre de
la Conventionrelative aux droits de l'enfant
relève manifestement des affaires internes
de chaque entité autonomedu Royaume,, il est
indispensable semble nécessaire
d'harmoniser lque les différentes
législations soient harmonisées afin que les
droits de l'enfant s'appliquent indifféremment à
tous les enfants du Royaume sur une base égalitaire.
Il
serait donc utile de savoir si le Royaume des
Pays-Bas L'État partie
envisage‑t‑il d'harmoniser la
législation des différentes entitésà cette
finet s'?il eExiste‑t‑il un
mécanisme de coordinationen la matière.?. La
délégation peut‑elle réagir à ce
sujet?
11.
Au
nombre des priorités d
En matière de politique de l'enfance, il semblerait
que les Antilles
néerlandaises aient porté au nombre de leurs
priorités la modernisation de l'enseignement et
figure la mise en place du
Programme national pour la jeunesse. Il serait
utile que la À ce propos, la
délégation pourrait‑elle indiquer quel groupe d'âge le
expliciter ce que recouvre
précisément le terme
"jeunesse"recouvre exactement et
indiqueprécisémemt ?
Couvre‑t‑il également les
personnes de plus de 18 ans? IIl serait également
intéressant de savoir quelles sont les autres
priorités macroéconomiquesque le
Gouvernement entend fixer.
12.
Mme
Tigerstedt‑Tähtelä juge tout à fait
judicieuses Les mesures prises en vue de
l'harmonisation de la législation nationale avec
la Convention relative aux droits de l'enfant, et notamment l'adoption d'un nouveau
Code civilcivil en janvier
2001,sont tout
à fait judicieuses mais il serait utile de savoir si ce
code. Elle demande si cet instrument
participe d'repose
sur une approche fondée sur le respect, la
promotion et la protection de tous les droits
énoncés dans la Convention.
Il serait bon de Elle voudrait
également savoir quelle place
occupent, dans la hiérarchie des lois,
occupe
dans la hiérarchie des lois les ordonnances,
décrets et autres textesmémorandaédictés parpris
par le Gouvernement.et s'ils sont invocables, et si ces textes
peuvent être invoqués devant les
tribunaux.
13.
Elle
demande si le Le nouveau Gouvernement qui a
pris ses fonctions en novembre 1999 a‑t‑il atteint les objectifs qu'il
s'était fixés pour 1999‑2002, à savoir
l'adoption d'une loi rendant obligatoire l'enseignement de
base, d'une loi sur l'éducation spéciale et d'une
loi sur la protection des droits des élèves et de
leurs parents.? A‑t‑il
en outre modifié, comme il l'entendait, la
législation des Antilles néerlandaises relative aux
médias ? A‑t‑il adopté une loi
relative aux soins pédiatriques ou encore une loi
énonçant les droits des enfants
handicapés ? A‑t‑il
légiféré dans le domaine de la
sécurité sociale et de l'assurance
maladie ?
14.
Si la question des droits de l'homme et de
la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de
l'enfant relève manifestement des affaires internes de
chaque entité autonome du Royaume, il semble
nécessaire que les différentes législations
soient harmonisées afin que les droits de l'enfant
s'appliquent indifféremment à tous les enfants du
Royaume sur une base égalitaire. L'État partie
envisage‑t‑il d'harmoniser la législation des
différentes entités à cette fin?
Existe‑t‑il un mécanisme de coordination en
la matière?
Au niveau
national, c'est désormais la Direction du développement
de la jeunesse et de l'enfance (Directorate
for Youth and Children's development) qui est
chargée de la politique nationale pour la jeunesse.
Le Programme national pour la jeunesseassocieréunit les
administrations centrale et insulaires dans un nouveau partenariat
dans le
cadre duqueloù les les
territoires insulaires sont responsables de la gestion et de
l'exécution des activités pour la jeunesse tandis que le
Gouvernement central, eu égard à la
responsabilité qu'il a de protéger les droits de
l'enfant, est plus précisément
particulièrement chargé
d'appuyer l'action des territoires, de formuler des
orientations et de renforcer la qualité des
services, notamment par le biais de
l'élaboration et de la coordination de la politique de la
jeunesse des territoires. À cet égard,
cComment la coordination
fonctionne‑t‑elle, q? Quels
sont les ministères impliqués dans le
processus, et ce dernier peut‑il être
amélioré?des améliorations sont-elles
possibles ?
15
La Direction du développement social des Antilles
néerlandaises, qui (Directorate of Social Development of
the Netherlands Antilles), anciennement Ministère du
bien‑être, de la famille et des affaires
humanitaires (Department of Welfare, Family and Humanitarian
Affairs), rrelève désormais
du Ministère de la santé et du développement
social, a pour. Sa tâche principale
d'consiste à
élaborer des politiques nationales relatives au
développement social et à la sécurité et
deà veiller au respect de la mise
en œuvre de ces politiques au niveau des îles.
Mme Tigerstedt‑Tähtelä
souhaite savoir quels sont les organes chargés de la
coordination des politiques à ce niveau.
16.
Se référant au tableau figurant à la page 7
des
réponses écrites,
quirécapituleantles recettes
et les dépenses actuelles de
u territoire insulaire de Curaçao,
eElle demande ce qui
explique que l'éducation compte pour 23,3 % des
dépenses totalessi .
Lla délégation
pourrait‑elle fournir un tableau
récapitulant la situation actuelle des dépenses et
des recettes de
l'ensemble du Royaume, ventilées par poste
budgétairepour l'ensemble du
territoireet ? Pourrait‑elle en outre
ddécrire le système
d'imposition en placevigueur.dans l'État
partie?
Les nombreuses fondations qui ont vu le jour dansà travers le
pays, comme la Fondation pour le développement social,
sont‑elles financées sur le budget du Royaume ou
sur le budget propre des Antilles
néerlandaises ?
17.
M. CITARELLAfait
à son tour observer qu'étant donné que les
Antilles néerlandaises ne sont pas un État souverain
indépendant, mais un pays autonome au sein du Royaume des
Pays‑Bas, il conviendrait qu'elles présentent leurs
rapports conjointement avec le Royaume des Pays‑Bas, ce
qui permettrait aux membres du Comité d'avoir une vue
d'ensemble sur la mise en œuvre de la Convention dans
l'État partie. Il ajoute que les conclusions et
recommandations du Comité seront adressées au
Royaume des Pays‑Bas, et non au Gouvernement central des
Antilles néerlandaises.
M. AL‑SHEDDI demande un complément
d'information sur le fonctionnement de l'équipe spéciale
pour la jeunesse chargée de la mise en œuvre des
droits de l'enfant aux sein des Antilles
néerlandaiseset ; il voudrait notamment
savoir si celle‑ci elle ne
privilégie pas une île par rapport à une
autre.
Il demande si l
Lee Centre d'information et de
formation pour la protection sociale des enfants et des
adultes, (SIFMA),
chargé de la collecte des données,couvre-t-il ,
est‑il accessible à l'ensemble des enfants
des cinq îles, ? Ccomment
il fonctionneet
s'il‑pt‑il?
Procède‑t‑il également à l'analyse
des données ?
18.
Compte Puisque tenu de
ce que la législation des Antilles
néerlandaises dispose que le mineur n'a pas à
obtenir le consentement de ses parents pour avoir des
relations sexuelles et de ce que le Code pénal
sanctionne par une peine pouvant aller jusqu'à
12 ans d'emprisonnement le fait d'avoir des relations
sexuelles avec une mineure de moins de 12 ans, il se
demande dans quelle mesure la législation ne devrait pas
être modifiée afin de tenir les parents eux aussi
pour responsables dans pareil cas.
19.
Mme SARDENBERGjuge
très intéressante la façon dont l'équipe
spéciale pour la jeunesse a présenté les
informations relatives aux droits de l'enfant, en recourrant
à des slogans tels que «Occupez‑vous de
moi», «Ne me touchez pas», «J'ai une
opinion» ou encore «J'ai besoin de soins
spéciaux».
note constate Elle demande si le
représentant du Royaume des Pays‑Bas, qui assiste
à la réunion, répondra aux questions qui sont
de la compétence du Royaume et dans
quelle mesure il est acceptable que la
délégation dees autorités des Antilles
néerlandaises sont responsables sur leur
territoire réponde du respect
sur
leur territoire des engagements contractés par le
Gouvernement du Royaume des
Pays‑Bas au titre de la Convention relative aux
droits de l'enfantmais que tant
. Si les affaires internes sont de la
compétence des pays autonomes qui constituent le
Royaume, les décisions politiques et
stratégiques queet l'affectation allocation consécutive des ressources sont
quant à elles du ressort du
Royaume,et il se demande en;
en fin de compte,
à quel niveau ces décisions sont‑elles prisesprises.?
ÀA ce propos,Dans le
même ordre d'idées, l'on peut également
se poser la question de savoir qui a décidé de la
mise en œuvre de la politique d'ajustement
structurel actuellement en vigueur aux
Antilles néerlandaisesdans le
Royaume.
Faut‑il comprendre que
tToutes les réserves et
déclarations formulées par le Gouvernement du
Royaume des Pays‑Bas s'appliquent-elles également aux Antilles
néerlandaises?
20.
Mme Sardenberg demandeElle
aimerait savoir qui coordonne les décisions prises
pour corriger les grandes disparités qui existent
entreque présentent les
différentes îles en matière de
développement. À cette finL, les autorités
insulaires se consultent‑elles et cherchent‑elles
conseil auprès du Royaume des
Pays‑Bas ?Par ailleurs, i
Il serait également intéressant que la
délégation donne un complément d'information sur la
structure familiale qui prévaut sur le territoire des Antilles
néerlandaises.
21.
Mme CHUTIKUL souhaiterait que la
délégation indique clairementprécise si
l'quel organisme est
réellement chargé de veiller à la mise
en œuvre de la Convention:
s'agit‑il deest la Direction du
développement social des Antilles
néerlandaises, qui relève du
Ministère de la santé et du développement
social, ou deou la Direction pour le
développement de la jeunesse et de l'enfance,qui relève du Ministère
de l'éducation?. Dans ce
domaine, cComment s'effectue la coordination
entre le Royaume et les différentes îles d'une part,
et entre les ministèresdont
relèvent les Directions et les
Directions d'autre part ?
22.
La délégation peut‑elle
confirmer l'affirmation selon laquelle si l'État partie a
mis en œuvre une politique nationale pour la
«jeunesse» et non pour «l'enfance», c'est
que cette politique vise également les jeunes de plus de
18 ans? Elle demandesouhaite
savoir si les propositions faites par
le groupe de jeunes chargé de représenter les cinq
îles des Antilles néerlandaises lors du Sommet des
jeunes sur la santé sexuelle et génésique et
les droits de ces
derniers en la matière ont été intégrés à la politique nationale de l'enfance de l'État partie.
Enfin, elle aimerait savoir si le
le
texte de la Convention a‑t‑il été bien accueilli
par la population ou a‑t‑il fait l'objet de
critiques? Les personnes chargées de le
diffuser ont‑elles eu un retour d'information à ce
sujet?.
23.
Mme KHATTAB a
relevé relève que les priorités
variaient sensiblement d'une île
à l'autre et pense que le processus de
décentralisation entamé ne peut donc qu'être
positif. Elle regrette à l'inverse que
En
revanche, il est regrettable que malgré un budget
de l'éducation élevé,important, ce
qui va dans le bon sens, lle système
éducatif reste peu attractif, avec des taux d'abandon
toujours élevés, et se demande si la qualité de
l'enseignement, notamment de l'enseignement de base, fait
l'objet d'une attention suffisante et si les langues
utilisées dans le système éducatif sont
en cause. Elle n'est pas certaine que le droit à
l'enseignement gratuit et obligatoire soit, comme il se doit,
consacré dans la Constitution. Pour autant, elle est
consciente qu'aux problèmes purement éducatifs
s'ajoutent des problèmes extérieurs, qui influent
eux aussi sur les taux de scolarisation. Ainsi du nombre
élevé de foyers monoparentaux ayant une femme à
leur tête ou de la pauvreté et de la discrimination
dont les femmes sont bien souvent victimes.
27.
Mme KARPrappelle que le Comité avait
recommandé aux Pays‑Bas de lever ses réserves
à la Convention en 1999 déjà. Trois ans
plus tard, le rapport des Antilles néerlandaises
n'évoque nullement cette éventualité, alors
qu'il est plus que temps d'étudier cette question.
constate que lLestrop nombreuses
réserves à la Conventionsont trop
nombreuses et ne sont pas sans poser de problèmes.
Pour
ce qui est de la diffusion de la Convention, elle
Elle demande dans combien de langues
le textede la Convention a été
publié et diffusé et quelle proportion de la
population des langues parlées sur le territoire
cela représeny a ainsi accès dans une
langue qu'elle maîtrisete.
Il
est Elle regrettable que
le rapport initial n'ait pas été distribué
aux organisations non gouvernementales car une
et y
voit là une occasion a ainsi été
manquée de renforcer la coopération avec ces acteurs
décisifs de la vie locale.
28. Un point qui
reste à éclaircir est de savoir si les Antilles
néerlandaises entendent mettre sur pied ou
développer laune structure de collecte et
d'évaluation des données statistiques et si elles
ont al'intention de demander une
assistance technique dans ce domaine. On ne peut en
effet bien définir les politiques que si l'on
connaît bien les priorités auxquelles s'attacher, et
cela suppose une bonne collecte de données.
La séance est suspendue à 11 h 40; elle est reprise à 11 h 55.
30.
Mme de BODE‑OLTON (Antilles
néerlandaises) reconnaît que le système est
complexepuisque : le Royaume des
Pays‑Bas assume la responsabilité de ratifier tous
les traités multilatéraux ou bilatéraux au nom
deses trois entitésconstitutives - Pays‑Bas, Antilles
néerlandaises et Aruba - mais il
arrive qu'un traité n'est parfois e soit
applicable qu'à une ou deux de ces
trois entités.La tradition bien
ancrée avec les autres organes conventionnels de
l'ONU est de présenter un seul rapport pour l'ensemble du
Royaume et bien que cela n'ait pas été possible
cette fois‑ci, l'État partie a bien conscience de
ce que cela est beaucoup plus simple. Le deuxième
rapport périodique devrait donc être
présenté au Comité en un seul tenant, au nom
des trois entités.
31.
Mme ROMERO (Antilles
néerlandaises) indique que l'aide au développement
provient en majeure partie des Pays‑Bas, le
resteétant
apporté , mais aussi
pour partie de par l'Union européenne et
pour
partie dule Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD).
35.
Mme KHATTAB demandeaimerait avoir des précisions sur le
niveau de vie et la situation économique des Antilles
néerlandaises et aimerait savoir si lesainsi que sur
la place des oorganisations non
gouvernementales: ces entités
commencent‑elles seulement à exercer une
certaine influence dans le pays ou sontdéjà ‑elles solidement ancrées
dans la vie locale.?
36.
Mme ROMERO (Antilles
néerlandaises) ditrépond que globalement, le tourismeconstituereprésente la
principale source de revenu des Antilles néerlandaises.
L'économie de a
diversification est un peu plus importante à
Curaçaoest un peu plus
diversifiée puisquecette,
qui
est une place bancaire «off-shore», propose
en outre des services portuaires et
compte un certain nombre de raffineries, que sur les
autres îles. Quoique Mme Romero n'ait pas les
chiffres à sa disposition, elle dit que
lLe revenu par habitant est
élevéet c'est pourquoi, raison pour
laquelle les Antilles néerlandaises
reçoivent une assistance technique,, mais
pas
d'aide non financière, du PNUD. Les
autorités entretiennent de bonnes relations avec les ONG,
qu'elles ne manquent pas de consulter avant de concevoir les
programmes qu'elles entendent mettre en œuvre.
37.
Mme BAKHUIS (Antilles
néerlandaises)indique qu'en
général, dit qu'en
général on entend par le terme
d'"eenfants" recouvre les individus
âgés de le groupe
d'âge 0-à 16 ans et
par
jeunes le terme de "jeunes" ceux
âgés de les 16-à 24 ans,, mais qu'il n'y a pas de
règle figée en la matièreet que
l. Ainsi, la
a politique nationale pour la
jeunesse, par exemple, cible le s'entend comme visant les enfants
et les jeunes, de groupe des 0 à
24 ans.
38.
L'éducation est considérée comme la
priorité
première,car elle constitue un instrument de
lutte contre la pauvreté des priorités. C'est en
effet le seul moyen d'éradiquer la pauvreté. C'est,
aussi,tout en étant une condition de survie
pour un petit pays, qui ne peut que sombrer sur le plan
économique s'il ne dispose pas d'une
main‑d'œuvre qualifiée. C'est, enfin, pour un
peuple de migrants, le sésame pour trouver des emplois
à l'étranger. Ces dernières années, la
qualité de l'enseignement n'a pas été maintenue
au niveau où elle aurait dû l'être.
L'enseignement dispensé était adapté aux
réalités il y a 10 ans,mais il a
cessé de l'être,et c'est pourquoi, il ne l'est
malheureusement plus aujourd'hui. Fort heureusement, il
devrait l'être à nouveau demain, une réforme
pédagogique ayant été mise
en routeamorcée.
39.
Le système scolaire n'étant pas seul
en cause, les autorités ont choisi d'appliquer une
approche globale pour régler l'ensemble des
problèmes concernant l'environnement familial et le cadre
de vie de l'enfant. La politique de la jeunesse prévoit
notamment un plan d'action pour renforcer la
sécurité dans les
écoles .les écoles. Toutes les
parties intéressées (conseil d'administration,
enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux,
représentants des forces de police et de la justice, ONG,
etc.) prennent part à l'exécution de ce projet
pilote, mis en train pour faire
face à la dégradation de la situation dans les
après que les autorités eurent
constaté que la situation se détériorait dans
les établissements scolaires,
en
raison notamment de imputable notamment à la
montée del'augmentation de la toxicomanie.
Il
sCe projet sera appliqué dans
toutes les îlesdès que les activités
d'évaluation le concernant auront pris fin.
.
41.
Lae Directionorat du développement social est
doté dotée d'attributions beaucoup
plus larges que lae
Directorionat pour le développement des
jeunes et des enfants, qui s'occupe aussi de à ce
titre de l'environnement (familial notamment) dans
lequel les intéressés vivent.
En coopération avec les autorités insulaires,
elleil élabore des
politiques, dont il assure la diffusion,
et définit des indicateurs
concernant leur application.
42.
Le Bureau central de la statistique procède tous les
dix ans à une un
recensementcollecte de données.
Celui
deLe recensement pour 2001, dont
les chiffres viennent d'être publiés, a
été effectué en tenant compte des besoins
de lau
Directionorat pour le développement des
jeunes et des enfants. Des enquêtes et des travaux de
recherche sont réalisés ont
également lieu tous les ans. Ainsi, un
sondage [FRA2] a été rsondage réalisé
en 2000 (celui pour 2002 est en cours)
en vue de pour connaître la
façon dont les jeunes perçoivent leur
situationa fait apparaître . Il en
ressort que les intéressés se plaignent
principalement du manque d'écoute de la part de leurs
parents et des autres adultes et de l'insuffisance
d'activités récréatives.
43.
Mme KHATTAB demande si ce sondage
comporte un élément tenant compte des
sexospécifique cités.et si les jeunes ont été
interrogés sur leur perception de la famille.
44.
Mme BAKHUIS (Antilles
néerlandaises) dit que les réponses données par
les filles et les garçons ne diffèrent pas
sensiblement, y compris en ce qui concerne le
système scolaire et le monde extérieur. Les
garçons semblent toutefois plus vulnérables
vis-à-vis des comportements à risque et les filles
seraient plus à l'aise à l'école.
Mme KHATTABdemande
si les jeunes ont été interrogés
sur leur perception de la famille.
Mme BAKHUIS (Antilles néerlandaises) dit que
dDe façon générale, les
garçons ont une vision des responsabilités familiales
différente de celle de leur père.
45.
Mme KARP demande si des études
sociologiques ont été entreprises pour analyser
l'impact sur les enfants de la structure familiale qui
prévaut dans les îles, à savoir le nombre
très élevé de familles où les femmes
élèvent seules leurs enfants.
46.
Mme BAKHUIS (Antilles
néerlandaises) dit qu'une étude sur
lesdes familles monoparentales et
lesdes familles où les
pères sontest présent,s
a été réalisée au
milieu des années 80, et
qu'elle a montrérévélé que les enfants qui
sont élevés par leur mère seule n'avaient pas plus de
problèmes, bien au contraire, que ceux qui
vivaent avec leurs deux parents.
Il n'en demeure pas moinsreste
toutefois évident que la situation est
particulièrement difficile à supporter pour la
mère et que cela constitue un facteur de risque pour les
enfants.
Principes généraux, libertés et droits civils, milieu familial et protection de remplacement
47.
Mme TIGERSTED‑TÄHTELÄ
notedit
que les dispositions de l'article 2 de la Convention
relatives à la non‑discrimination n'ont pas
été incorporées dans la législation
interne. Rappelant que ces dispositions ont une portée
plus large que celles énoncées dans le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques et
le Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels auxquels les Antilles néerlandaises,
par l'intermédiaire du Royaume des Pays Bas, sont
parties, elle demande si le Gouvernement central envisage de
remédier à cette situation. Prévoit‑il
également d'incorporer dans la législation des
dispositions relatives à l'intérêt
supérieur de l'enfant ?
48.
Mme KHATTAB aimerait
savoir si desvoudrait connaître les
activités ont
été entreprises pour faire évoluer les
attitudes et les comportements de l'ensemble de la
société-, et les jeunes
en particulier -, concernant les
responsabilités familiales et pour éliminer la
discrimination à l'égard des filles.
49.
Mme AL‑THANI souhaite
en savoir plus sur l'application pratique des mesures
législatives visant à prévenir la
discrimination à l'égard des groupes
vulnérables, comme les enfants
handicapés et les enfants sans papiers, en ce qui
concerne notamment pour ce qui est de
l'accès aux services de santé et à
l'éducation. Elle demande des éclaircissements sur
les deux principales causes de mortalité des
jeunes-,
c'est‑à‑dire les accidents de la
route et les homicides. Enfin, elle voudrait savoir comment
les enfants qui ont accès à l'Internet sont
protégés contre l'information et les matériels
qui nuisibles ent
à leur bien-être.
50.
M. CITARELLA demande si les enfants légitimes
et illégitimes bénéficient des mêmes
droits, notamment
en matière d'héritage,
notamment. Il souhaiterait également obtenir des
précisions sur la situation des enfants dont la naissance
n'a pas été enregistrée et sur les mesures
prises pour assurer le recouvrement de la pensionalimentaire .
51.
Mme KARP demande sil'opinion de
l'enfant est prise en compte directement par le juge ou
par l'intermédiaire des services sociaux, pour
les décisions concernant l'adoption, le placement et la
garde en cas de divorce ou de séparationet si
des , l'opinion de l'enfant est prise en compte
directement par le juge ou par l'intermédiaire des
services sociaux. Des directives ont‑elles été formulées établies pour la formation des
personnels chargés de recueillir les vues de l'enfant.
En outre,il aimerait savoir s'il eExiste‑t‑il des exceptions à la
règle qui veut queselon
laquelle l'enfant ne peut exprimer son
opinion qu'à partir de l'âge de
douze ans.? Enfin, il
serait utile de savoir si uUn mécanisme de
plaintes accessible aux enfants et tenant compte de leurs
besoins a‑t‑il été mis
en place, et dans l'affirmative,s'il est
habilité à peut‑il mener une
enquêter et à prendre des mesures
pour remédier à la situation, notamment quand les
plaintes émanent d'enfants placés
en détention, dans une institution ou dans une
famille d'accueil.?
La séance est levée à 13 heures
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