NATIONSUNIES |
CRC |
|
|
|
Convention relative aux |
Distr. Original : FRANÇAIS |
COMITÉ DES DROITS DE L'ENFANT
Trentième session
COMPTE RENDU ANALYTIQUE DE LA 798e SÉANCE
tenue au Palais Wilson, à Genève,
le mardi 4 juin 2002, à 10 heures
Président : M. DOEK
SOMMAIRE
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (suite)
Deuxième rapport tpériodique de
l'Espagne
______________
Le présent compte rendu est sujet à rectifications.
Les rectifications doivent être rédigées dans l'une des langues de travail. Elles doivent être présentées dans un mémorandum et être également incorporées à un exemplaire du compte rendu. Il convient de les adresser, une semaine au plus tard à compter de la date du présent document, à la Section d'édition des documents officiels, bureau E.4108, Palais des Nations, Genève.
Les rectifications aux comptes rendus des séances publiques du Comité seront groupées dans un rectificatif unique qui sera publié peu après la session.
La séance est ouverte à 10 heures.
EXAMEN DES RAPPORTS DES ÉTATS PARTIES (point 4 de l'ordre du jour) (suite)
Deuxième rapport périodique de l'Espagne [CRC/C70Add.9; HRI/CORE/1/Add.2/Rev.1, document de base; CRC/C/Q/SPA/2 (liste des points à traiter); réponses écrites (document distribué en séance, en espagnol seulement].
1. Sur l'invitation du Président, Mme Mogín Barquín, M. Pérez‑Villanueva Y Tovar, Mme Sánchez Ruiz, Mme Molina, M. Marina Hernando, M. De Palacio España, M. Gómez Martínez, Mme Cámara Angulo, Mme Ferrús García, Mme Robledo et Mme Juste Ortega prennent place à la table du Comité.
2.
M. PÉREZ‑VILLANUEVA Y TOVAR
(Espagne) dit que l'Espagne est un pays moderne et
démocratique qui attache un rang très
élevé de priorité au respect des droits de
l'homme dans sa politique intérieure et extérieure.
Cet engagement se reflète dans le suivi minutieux de
toutes les obligations qu'elle a contractées au titre des
instruments internationaux auxquels elle est partie, à
commencer par la Convention relative aux droits de
l'enfant. La délégation de haut niveau
dépêchée pour présenter le deuxième
rapport périodique témoigne clairement de
l'importance accordée par le Gouvernement et la
société espagnols aux travaux du Comité. Le
respect des droits de l'enfant représente une longue
tradition culturelle de l'Espagne et a toujours été
un élément important de l'action collective de la
société. La situation des droits de l'enfant n'y est
peut‑être pas parfaite, mais l'examen du rapport
permettra au Comité de se convaincre que l'Espagne
est
un État de droit qui déploie des efforts
énormes pour faire face à des problèmes
complexes et à une situation qui évolue très
rapidement, avec beaucoup de bonne volonté et des
ressources qui ne sont malheureusement pas illimitées,
et dans le cadre particulier de sa
nouvelle structure étatique.
3.
Mme MOGÍNBARQUÍN (Espagne) souligne que
de
nombreux intervenants, dont lescommunautés autonomes,
les municipalités,
des ministères, des
organisations non gouvernementales,
dit
que le rapport a bénéficié dans
ont
été associésà l'élaboration du rapport et à
sa
rédaction, ainsi qu'au cours de la collecte des
données qui en forment la base, de
l'aide de nombreux intervenants - communautés
autonomes, municipalités, ministères, organisations
non gouvernementales, etc.-, son
, dansle souci objectif
étant de dresser un tableau présenter
unevision très
complète et de la
façon dont les droits de l'enfant sont
respectés.
4.
Sur
le Au plan international, l'Espagne a
été le premier pays européen à signer et
ratifier les deux Protocoles facultatifs à
la Convention, l'un concernant l'implication
d'enfants dans les conflits arméset
l'autre la, d'une part, et la
vente d'enfants, la
prostitution des enfants et la pornographie impliquant des
enfants, d'autre part. Elle a de
pluségalement ratifié
la Convention No 182 de
l'Organisation internationale du Travail (OIT),
concernant l'interdiction des pires formes de travail des
enfantset l'action immédiate en vue de leur
élimination, ainsi qu'un certain nombre d'autres
instruments internationaux, dont le Statut de la Cour pénale
internationale et la Convention de la Haye sur
l'adoption internationale. La Convention des Nations
Unies contre la criminalité transnationale organisée
et son Protocole visant à prévenir, réprimer et
punir la traite des personnes, en particulier des femmes
et des enfants, devraient entrer rapidement
en vigueur, après la publication au Journal
officiel de leur ratification.
5.
À l'échelon européen, depuis novembre 2000
l'Espagne - outre
qu'ellequi est liée par les obligations
contractées au titre de la Charte des droits fondamentaux
de l'Union européenne [FRA1] (européenne (dont
en particulier de
l'article 24 est consacré aux droits de
l'enfant) -, participe à la
définition l'Espagne a
entrepris depuis novembre 2000 de
définir des stratégies
communes tendant àpermettant
d'assurer la protection juridique des enfants dans le
cadre des politiques mises en œuvre dans les
différents pays de l'Union. Des efforts importants doivent
être engagés par les pays européens dans ce
domaine et lLes rencontres annuelles des
ministres européens responsables de l'enfance, ainsi que
les réunions semestrielles du groupe permanent "Europe de
l'Enfance[FRA2] »l'Enfance", devraient
permettre de réaliser rapidement des progrès. Dans
ce cadre, les participants à la réunion tenue le
11 avril 2002 sous la présidence espagnole ont
étudié des questions relatives à la session
extraordinaire de l'Assemblée générale
consacrée aux enfants, à la lutte contre la
pauvreté, à l'exploitation sexuelle des enfants et
la création d'un réseau d'observatoires en vue
de mettre en commun l'information nécessaire pour
définir à
l'échelle
européenneétablir des stratégies de
défense de l'enfant, à
l'échelle européennerespectueuses
de , tout en respectant la
souveraineté de chaque État. Au sujet de la
pauvreté, Ll'Espagne a fait
valoir qu'une place particulière devait être accordée aux enfants dans la stratégie de lutte contre l'exclusion sociale adoptée par l'Union européenne.
6. Au
niveau national, l'action du Gouvernement et de l'ensemble des
institutions en chargées de
l'enfance s'articule autour de
comporte trois axesvolets : renforcement
de la législation relative aux mineurs;, consolidation du
système de protection de l'enfance;
et élaboration de
stratégies intersectorielles. Le Parlement a adopté
la loi sur la protection juridique des mineurs (1996[FRA3] ), 1996),
la loi sur la responsabilité pénale des mineurs
(2000), portant l'âge de cette responsabilité
à 18 ans conformément à
la Convention, et des amendements au Code pénal
visant à durcir les dispositions relatives aux
infractions commises à l'encontre de mineurs.
8.
LEn outre, l'Espagne accorde
en outre une très grande importance
à la coopération internationale en faveur de
l'enfance, comme en témoigne sa contribution active
au Programme de l'OIT pour l'abolition du travail des enfants
(IPEC), dont elle est lnotamment en
tant qu'un des principaux bailleurs de fonds. Elle se
félicite du consensus qui s'est
dégagé lors de la sdégagé par l'Assemblée générale au
cours de sa sSession extraordinaire de l'Assemblée
générale consacrée aux enfantsmême
s, bien qu'il ne réponde pas
à toutes ses attentes,attentes. Elle
considère à ce sujet que dans d'autres
circonstances, à savoir si les
événements tragiques du 11 septembre 2001
n'avaient pas perturbé l'organisation et la tenue de
cette conférence, car un débat plus
productif aurait sans doute pudû
avoir lieu sur des questions
aussi importantes que la peine de mort et le travail des
enfants,, ainsi que sur le bilan de ce qui a
été accompli depuis le Sommet mondial pour les
enfants, et sur ce qui reste à faire.
Mesures d'application générales et définition de l'enfant
10.
M. CITARELLA note se
félicite de la présentation qui vient d'être
faite et qui résume de façon très
éloquente la vision de l'Espagne concernant les droits de
l'enfant. Il constate avec satisfaction que le
deuxième rapport périodique a été
établi conformément aux directives du Comité et
porte surexpose
les nombreux progrès réalisés dans
l'application de la Convention, notamment sur les plans juridique et
organisationnelnotamment, au cours des
cinq années qui ont suivi depuis
la présentation du rapport initial
en 1994. Très riche
en information - ce qui est très positif
en soi -, le rapport il a
toutefois le défaut d'être très long et, ce
faisant, de ne pas permettre de se faire une idée
renvoyer une image claire de
l'évolution des droits de l'enfant. En
outre,Lles réponses
écrites, qui sont également très
intéressantes, sont malheureusement parvenues très tard au
Comité et n'ont pu être traduites, ce qui fait que
plusieurs experts n'ont malheureusement pas
prispu en prendre connaissance.
11.
Cela étant, la plupart des observations et
recommandations émises par le Comité lors de son
examen du rapport initial initial - (au
sujet notamment de la diffusion de la Convention, de
l'analyse de la législation, de la coordination, des
relations avec les ONG, de la participation des enfants, du
traitement des réfugiés mineurs non accompagnés
et du pourcentage élevé de parents
isolés -) ont été suivies d'effet.
De ce point de vue, le rapport est non seulement
détaillé mais il a aussi le mérite
d'exposer clairement les difficultés rencontrées et
les progrès qui
restent àaccomplirréaliser,,
en ce qui concerne par exemple
en ce qui concerne la discrimination
à l'égard des minorités - travailleurs
migrants, roms et gitans [FRA6] et réfugiés -
et l'article 154 du Code civil, qui autorise les
châtiments corporels par les parents. Des
améliorations pourraient aussi être apportées
en matière de collecte de données et de
répartition des ressources entre les différentes
institutions.
12. De plus, le
Comité note que, même si
la Convention a été incorporée dans la
législation interne et peut être invoquée
devant les tribunaux(ce qui s'est déjà produit à
plusieurs reprises, y compris devant la Cour
constitutionnelle),mais que très peu de
progrès ont été réalisés dans sa
diffusion. Il est regrettabledéplore
à ce sujet qu'une grande partie de la
population, dont desy compris les personnes qui
en connaissent bien le contenu, continue de la
considérer comme une simple déclarationd'intentiond'intention .
L'Espagne ayant manifestement plutôt tendance à
considérer l'enfant comme un sujet à protéger
que comme un sujet de droit, il serait bon que les
autorités s'attachent à faire évoluer les
mentalités pour accorder à l'enfant la place qui lui
revient dans la société.
13. Une
Suite au
phénomène deàla décentralisation
intervenu de manière très
poussée étant avancée intervenue en EspagneEspagne, avec la
création des communautés autonomes,
le Gouvernementpouvoir central doit veiller
à conserver une approche globale de la promotion et
de la mise en œuvre de la Conventionet i.
Il appartient doncau Gouvernement de
s'assurer veiller
à ce que la ConventionDE et les autres instruments internationaux
relatifs aux dans le
domaine des droits de l'homme soient appliqués de
manière équitable sur l'ensemble du
territoire, et en particulier à
ce que les enfants bénéficient du même
traitement quel que soit l'endroit où
qu'ils résident sur le
territoire espagnol. ils
vivent.
La décentralisation semblede plus en outre
avoir un effet négatif sur la collecte des données
statistiques dans la mesure où il
esten rendant
plus difficile la compilation des de compiler
lesdesdonnées recueillies au niveau provenant des diverses
communautés autonomes.et par
conséquent d'avoir une vue d'ensemble
des chiffres concernant les droits
de la situation desde
l'enfants.
14.
Il note avec satisfaction
qu'en 1En 1996,Au
plan juridique, il se
félicite de ce que le Gouvernementl'Étatpartie
a adopté aitadopté le 18
janvier 1996 une nouvelle loi visant à promouvoir
une conception de l'intérêt supérieur de
l'enfant fondée sur ses droits et, de
ce que depuis la présentation du
rapport initial, en 1994 lles
autorités nationale et régionales oaient renforcé leur coopération
avec amélioré leurs relations
avec les ONG, ce dont on ne peut que se
féliciter, notamment par le biais d'une
coopération renforcée.
16. Au sujet
deS'agissant de lla
question basque, qu'il juge particulièrement
préoccupante, ilse demande
demande si certaines dispositions
desdans quelle mesure les dernières
plus récentes lois
antiterroristes ne risquent pas d'avoir des
effets préjudiciables sur la situation des
ont portéou pourraient porter
préjudice aux enfants basques.
Enfin, au chapitre
de la définition de l'enfant, notant que les juges peuvent accorder
une dérogation autorisant le mariage à 14 ans,
il
demande s'il est ne
pourrait pas être envisagé de relever
la cet limite
d'âgedont il
est question dans le rapport, qui indiqueque les
juges peuvent accorder une dérogation autorisant le
mariage à 14 ans.
17. Le
PRÉSIDENTdit indique souhaite à ce stade faire savoir
que le Comité, qui a sa part de
responsabilité dansquant à la longueur
excessive démesurée du rapport
présenté par l'EspagneEspagne,
et .
Faisant référence au paragraphe 157 d), e) et f)
dudit rapport, où l'Espagne s'excuse du volume
d'informations fourni, il annonce que le
Comité a décidé de revoir ses directives
générales concernant l'établissement des
rapports périodiques et tiendra compte
danscette entreprisedes
que
les observations formulées par
de l'Espagne dansson
rapport par l'Espagne au
sujet du volume d'informationrequise.demandéseront prises en considération
par le Comité dans la
résolution qu'il compte adopter sur ce pointd'ici
la fin de la session.
18.
Mme SARDENBERG, notant la se demande au vu de la liste
des membres de la forte proportion de majorité de femmes
dansla délégation
espagnole, se demande
s'il est judicieux qu'au niveau gouvernemental,
les femmes soient systématiquement chargées des
questions liées à l'enfance
aux
enfants. Reconnaissant que le Gouvernement a toute
liberté pour nommer sa délégation, elle
réfute sur la base de
la
conception l'idée fort aussi répandue qu'erronée selon laquelle les
enfants seraient avant
tout ont une affaire de
femmes.
En outre, lLa plupart
des membres de la délégation travaillaant pour le Ministère du
travail et des affaires sociales, à
l'image de la chef de la délégation, elle-même
Directrice elle voudrait connaître le
mandat exact de sala Direction générale de
l'action sociale, des mineurs et de la famille,et savoir , elle
voudrait connaître le mandat exact de cette Direction
ainsi que la raison pour laquelle celle-cipourquoi elle est
rattachéeà ceau Ministère
en particulierdu
travailet non à celui de l'éducation ou
de la santé ? Insistant sur l'importance d'une
composition multisectorielle de la délégation, elle
demande égalementet pourquoi l'État partie a
confiéaudit Ministère la
responsabilité de la coordination des activités
en faveur de l'enfanceaudit Ministèredu
travail.
!!! S'agissant
de l'usage du terme « mineur », elle estime que
ce terme, utilisé notamment dans les textes de loi depuis
l'adoption de la CDE, est souvent associé en espagnol à
l'idée de « capacité limitée »,
ce qui donne une image négative de l'enfant, qui est alors
considéré comme un être humain inférieur. La
Convention considérant l'enfant non seulement comme un
être humain à part entière mais surtout comme un
sujet de droit, il paraît déplacé que le terme
« mineur » serve essentiellement en Espagne
à désigner des mineurs en conflit avec la loi. Cette
vision étant trop limitée, de nombreux pays ont
changé d'attitude en utilisant des termes comme
« enfant » ou
« adolescent ». L'Espagne se sent-elle
concernée ? !!!!
A
propos
Elle souhaiterait aussi
de
plus savoir si, hormis l'espagnol,
la Convention a
été traduite en basque, en catalan et
en galicien, ainsi que dans les principales langues des
enfants migrants, relativement nombreux sur le territoire.
20. Il
serait bon également de disposer de plus
amples renseignements sur le rôle du défenseur
dupeuple, peuple ,
qui, outre ses fonctions de rédacteur
de rapports sur les enfants, la violence, les jeux
électroniques, aurait apparemment été
utilisé de façon outrancière dans les recours
en protection, notamment auquel
on semble recourir de façon abusive pour
régler des litiges personnels-,
ce qui aurait amenéobligé le Gouvernement
à intervenir. Que s'est-il réellement
passé et Dans quelle mesure cette intervention
implique-t-elle une limitation de l'autorité du
défenseur du peuple, garant des droits de
l'homme ?
21.
Par ailleurs, elleElle
note avec satisfaction se
félicite de ce que l'Espagne ait créé une
structure permanente qui finance un certain nombre d'ONG
- le Conseil national des organisations non
gouvernementales -, à
savoir une structure permanente qui finance un
certain nombre d'ONG. Ellequi finance un certain nombre
d'ONG,tout en s'interrogeant toutefois sur l'autonomie
véritable des ONG dans la mesure où leur
financement est tributaire du de leurs
activités dépend du Gouvernement.
22.
Enfin, s'agissant du
terrorisme et de la violence, elle aimerait
savoir demande ccomment
une question aussi crucialeque
celle du terrorisme et de la violence est
perçue par les auprès des enfants, qui
doivent s'imaginer un pays en conflit et des familles
divisées. Quel type d'informations
reçoivent-ils à ce sujet dans les écoles ?
Organise-t-on des discussions ? Les enseignants se
préoccupent-ils de préserver une culture de paix, de
tolérance et de compréhension ?
23. M.
AL-SHEDDI dit apprécier les progrès qui ont
été accomplis en Espagne ces dernières
années dans le domaine des droits de l'enfant. Il
remarque toutefoisconstate quedepuis la présentation de son rapport
initial l'Espagne a adopté un
certain nombre de loisdepuis la présentation de son
rapport initial en 1994, notamment au niveau
national, mais que les communautés
autonomes ont ensuite toute latitude quant à
leur mise en œuvre,et il souhaiterait
donc savoir c. Comment le Gouvernement
veille-t-il à l'application uniforme de
ce
que la législation soit appliquée de
façon correcte et uniforme
danscles
communautés ?
. Au sujet de Au plan
de la coordination de l'action en faveur de
l'enfance, il s'associe aux
préoccupations de sa collègue, ne comprenant pas
très bien comment un seul ministère, en l'occurrence
le Ministère du travail peut avoir la charge de tous les
aspects (éducation, santé, etc) des activités
en la matière. Soulignant que le
principal organe de coordination dans le pays est le
Secrétariat des affaires sociales, établi en 1969 et
rattaché au Ministère du travail, il demande quel
est le pouvoir de ce Secrétariat et du Ministère du
travail sur les autres ministères et comment il peut
être possible, dans ce contexte, d'un plan d'action
national en faveur des enfants. En outre, ilIl demandeaimerait savoir
en particulier comment sont structurés organisés les comités
techniques chargés d'qui organiser
nt les conférences sectorielles
destinéescensées à assurer la coordination
entre l'administration nationale et locale, et
et en particulier s'ils sont
composés dese composent de
représentants des divers ministères ou uniquement du
Ministère du travail.
Il aimeraitsouhaite
en outre avoir des précisions sur
aussi mieux connaître le
rôle et les fonctions de l'Observatoire del'enfances
enfants et dudéfenseur
du peuplemédiateur,
institué en vertu de l'article 10 de la Loi organique sur
la protection juridique des mineurs. S'agit-il d'une structure
indépendante car le rapport indique que l'Observatoire a
été créé au sein du Ministère du
travail .?
24. L'Espagne
comptant 17 communautés autonomes, il conviendrait de
savoir comment sont alloués répartis les fonds destinés
aux activités en faveur de l'enfance, si le budget
national et/ou les budgets nationaux y
consacreprévoient une enveloppe
spécifique et comment le Gouvernement s'assure que
les régions reçoivent si ce
n'est le même traitement du moins des sommes
correspondant à leurs besoins particuliers.
26.
Mme AL-_THANI
demande si à
son tour des éclaircissements sur les attributions
de l'Observatoire del's
enfancets,
instance qui selon le rapport serait en cours d'instauration.
Quels progrès ont été réalisés depuis
la rédaction du rapport ? Les fonds alloués
à cette instance sont-ils est
doté de ressources financières
suffisantes.
?
S'agissant de la répartition du budget,
eElle relève constate remarque que les budgets de
affectlloués à
l'éducation et deà la
santé sont toujoursdemeurent relativement faibles
(4% et 6% respectivement), et ce même
si alors que le Comité avait
demandé à l'Espagne dans
ses observations préliminaires de consacrer
davantage de ressources aux secteurs en rapport
avec les touchant aux enfants.. Y
a-t-il eu une évolution sur ce point Quelle
a été l'évolution
en la matière au cours des deux
dernières années ?
27. Elle demande
par
ailleurs par ailleurs si l'âge du consentement
sexuel a effectivemeeffectiveemnt ntbien été fixé
à 13 ans et, dans l'affirmative,
pourquoi l'Etat partie en a
décidé ainsi,et si'ill'Étatpartie ne pourrait pas envisager de
relever cette limite d'âge, qu'elle
juge beaucoup trop basse à
son avis.
28.
Mme KHATTAB se
félicite des récentes modifications intervenues au
plan législatif mais souhaiterait de plus amples
renseignements sur les difficultés et obstacles
rencontrés dansla mise en œuvre des
nouvelles lois, notamment sur
les du point de vue des ddifficultés et obstacles
rencontrés.
CConstatant Ayant
remarqué que le produit de certaines
taxes prélevées au niveau national, comme la TVA,
est étaient
redistribuées de manière à compenser
les écarts éventuels entre les communautés
autonomes, tandis que d'autres étaient sont
perçues prélevées et
employéesutilisées au niveau local
uniquementà
l'échelonlocal,
elle voudrait savoir quelles ont été les
mesures prises parsi le Gouvernement
a pris des mesures pour aider
certaines communautés connaissant des difficultés
financières particulières, comme Ceuta et
Melilla.
29.
Elle voudrait en outreégalement savoir comment est
coordonné le système de collecte de données et
comment il serait possible de
l'améliorer en vue de pourrecueillir des y
inclure des statistiques relatives à des segments
spécifiques de la population, tels que les adolescents,
les jeunes filles enceintes, les enfants qui travaillent, les
enfants migrants non accompagnés (Ceuta et
Melilla) et les enfants roms, ce aux fins de
la définition des dans l'optique de définir
des priorités, de l'affectation
des 'allouer les ressources en
conséquence et dela formulation formuler
des politiques appropriées visant
à garantir le respect des dispositions de
la Convention.
Elle s'associe à la remarque de Mme
Al-Thani sur l'âge du consentement sexuel, d'autant plus
qu'une loi récemment adoptée permettrait à la
victime mineure d'être dédommagée en cas d'abus
sexuel uniquement si elle en fait expressément la
demande.
Elle s'associe également à la
remarque de Mme Sardenberg sur les problèmes que peut poser le
fédéralisme au plan de la
coordination.Elle voudrait savoir pourquoi la responsabilité de la
coordination incombe au Ministère du travail
et comment le Gouvernement
entend procéder pour renforcer
la pense améliorer la situation en
matière de coopérationet notamment
s'il p. Pourrait
envisager d'instituer un rquoi ne pas
établir un Ccomité intersectoriel national
oùseraient représentés les
communautés et les différents partenaires
sociaux(éducation, santé,
législation du travail, etc) seraient
représentés.
31.
Mme KARP demande dit que
si aujourd'hui en Espagne, ce sont essentiellement des femmes
qui sont chargées des questions relatives à la
promotion et à la protection des droits de l'enfant, les
générations futures sauront tout naturellement faire
une place aux hommes en la
matière. !!!
Elle aimerait savoir comment fonctionnent dans
la pratique les services du défenseur du peuple
médiateurfonctionnent
dansla
pratique, quelles sont leurss relations qu'ils
entretiennent avec le Gouvernement et quel type de
coordination il existe entre ledéfenseur du
peuple et ses délégués locauxs divers
médiateurs locaux et le médiateur national.
Elle évoque à
cetégard une affaire
récente où la lettre qu'un médiateur aurait
envoyé en mars 2002 à la Division des affaires sociales
de Melilla au sujet d'irrégularités de procédure en
matière de renvoi de mineurs non accompagnés serait
restée à ce jour sans réponse. Quelle est la
dynamique des relations qu'entretiennent les tribunaux et le
Gouvernement ?
33.
Elle aimerait savoirMme Karp
demande si le Gouvernement alloue
suffisamment de ressources à la mise en œuvre
de la loi sur la protection des mineurs, tant au niveau des
communautés autonomes qu'au niveau centralfédéral,
.
Elle souhaite aussi savoir et si l'EspagneÉtat partie est
entrée dans la deuxième phase de la mise
en œuvre de la Convention, qui ne consiste plus
seulement à mener des campagnes de sensibilisation aux
principes énoncés dans ladite Convention mais à
faire de cette dernière un véritable outil de travail,
qui servirait de base à l'élaboration de lignes
directrices auxquelles pourraient se référer les
professionnels , sont en relation avec des enfants, comme
les éducateurs ou encore les juges pour enfants.
34.
Mme MOGÍN BARQUÍN (Espagne)
souligne indique
que le rapport a été élaboré après
consultation de toutes les parties concernées,
s,ce qui explique qu'il est
exhaustif, et, partant, très longson
exhaustivité et donc son extrême
longueur; e. Elle accueille
très favorablementjuge très judicieuse
la décision du Comité
de revoir les directives surconcernant l'élaboration des
rapportsafin de parvenir à la soumission
de, qui devrait permettre de soumettre
des rapports plus synthétiques et de
même à qualitéégale.
37.
Dans le cadre de la décentralisationdu pouvoir
prévue dans la Constitution de 1978, les compétences en matière
de questions relatives à la
santé, à ld'éducation, de protection
de la famille et à la famille ou encore à la
de protection des mineurs ont
été déléguées auxsont de la
compétence des communautés
autonomesmais l'État central a pris un
certain nombre de mesures. Ainsi,
pour s'assurer du respect des
faire en sorte que les
droits de l'enfant soient bien respectés au niveau
à l'échelon local, notamment
avec ,l'État partiea pris un certain nombre de
mesures. Il a notamment l'adoption é
des lois organiques-de portée
générale et d'application
obligatoire, dont la loi sur la protection de
l'enfance(Ley de proteccion de la infancia),
la loi sur la responsabilité pénale du
mineur(Ley de la responsabilidad penal del
menor) et ainsi
que la loi sur l'éducation -(Ley de
educacion). Celles‑ci s'appliquentapplicables à tous les enfants
présents sur le territoire espagnol, quelle que soit leur
nationalité. Il convient de noter qu'aAu
niveau local, les communautés autonomes peuvent
elles aussi légiférer dans leurs domaines de
compétences, à condition que les lois qu'elles
adoptéesent n'enfreignent pas les
dispositions des lois organiques susmentionnées et ne nuisent
pas à l'exercice des droits de l'enfant sur une base
égalitaire.
38.
L'État central a également de plus
adopté un cadre régissant la coopération avec
les communautés autonomes dans le domaine de la
responsabilité pénale des mineurs. C'est à
cette fin qu'ont été créés
la Conférence sectorielle - qui réunit
autour du Ministre des affaires sociales les responsables
politiques des 17 communautés autonomes et des deux
villes autonomes -, la Commission des Directeurs
généraux - qui se réunit tous les
trimestres pour définir la politique commune en la
matière - et enfin un l'organe
qui regroupe tous les professionnels susceptibles de
faire état,
d'aprèssignaler sur la base de leur
expérience desur le terraintout, d'un vide juridique ou de
l'absence de mise en œuvre de mesures
données.
39.
L'État a par ailleurs mis
en places'est également doté
d'un Conseil national des organisations non
gouvernementales (Consejo estatal de ONG) dont
l'interlocuteur privilégié sera la plate‑forme
des ONG, ainsi que d''undDéfenseur du peuple(Defensor del
Pueblo), dont un adjoint s'occupe exclusivement des
questions relatives à l'enfance.
40.
L'Observatoire de l'enfance
- Autre organisme de coordination des
politiques nationales dans le domaine de l'enfance,
créé en application l'observatoire
de l'enfance ‑dont la création résulte
d'une recommandation du Comité des droits de l'enfant
formulée suite à l'examen du rapport initial de
l'EspagneEspagne - ‑regroupe en son
sein des représentants de toutes les
administrations publiques et ministères compétents,
des communautés autonomes, des autorités locales et
d'ONG oeoeuvrant dans le domaine de l'enfance.
Il
ne s'agit ni d'un organisme de collecte de
données,ni d'une structure
qui
réunit les hauts fonctionnaires des services
chargés de l'enfanceà tous les niveaux
mais
d'unCetorgane est
chargé de coordonner les politiques
nationales dansle domaine de l'enfance,
en se fondant sur les observatoire qui, à partir
des observations de groupes de travail composés
d'experts danse différents domaines
(des juges pour enfants, par exemple);il
s'occupe de toutes les questions concernant les enfants
âgés de 0 à 18 ans et définit
les grands axes de la politique de l'enfance de demain
après avoir identifié les défis à
relever.
42.
La plate‑formeplate-forme des ONG oeuvrant
en faveur de l'enfance, constituée il y a plus de
quatre ans, joue un rôle essentiel sur le plan de la
représentation de la société civile. Elle
permet à de nombreuses organisations encore jeunes et
d'une taille modeste de former un véritable réseau
et de dialoguer avec les organismes publics et institutions
travaillant dans le domaine de l'enfance. Il convient de
souligner le rôle particulièrement actif du
Comité espagnol de l'UNICEF, qui a notamment
contribué à la collecte des données données
contenuesexposées dans le rapport soumisprésenté
à la ssession
extraordinaire de l'Assemblée
généraleconsacrée aux enfants. Un
conseil national [C9] dnational
des ONG, dont l'un des principaux interlocuteurs sera
précisément la plate‑formeplate-forme d'ONG, a par ailleurs
été créé
en février 2001.
43.
Mme KARP, notant que la plate‑formeplate-forme d'ONG a demandé au
Gouvernement de mettre sur pied une stratégie
globale pour l'élaboration d'un plan intégral pour
l'enfance[C10] . Elle
aimerait également savoir si l'Observatoire de l'enfance
a étudié la possibilité d'élaborer un plan
d'action visant à faciliter la coopération entre
le Gouvernement et les ONG.,
l'enfance,demande des
précisions sur ce point
44.
Mme MOGÍN BARQUÍN (Espagne)
souligne dit que
l'une des fonctions de l'Observatoire est
précisément de mettre au point des stratégies
sur diverses questionset qu'il a
. Il
a par exemple élaboré un plan de lutte contre
l'exploitation sexuelle des enfants associantengageant
à la fois le Gouvernement, les
administrations
publiques et tous leurs partenaires. Soulignant que
lLes stratégies adoptées par
l'Observatoire sont toujours le fruit d'un consensuset
,
elle précise que celles-ci constituent une
référence générale au niveau
national, sans préjudice aucun des compétences des
communautés autonomes qui élaborent aussi leurs
propres plans d'action dans le domaine de l'enfance.
45.
Mme SARDENBERG, s'inquiétant du risque
de fragmentation lié d'une parttant à l'organisation
politique et territoriale du pays qu'auet d'autre
part au caractère essentiellement sectoriel des
plans mis en œuvre, aimerait savoir si
le Gouvernement s'est efforcé
d'adopterentend définir une approche
globale de la Convention et de sa mise
en œuvre, tenant compte du caractère
interdépendant des droits et des principes qui y sont
énoncés.
46.
Mme MOGÍN BARQUÍN (Espagne)
précisedit
que l'Observatoire de l'enfance
a mis sur pied une stratégie intégrale pour
l'enfance couvrant 10 grands domaines d'action, parmi
lesquels l'information, la lutte contre l'exclusion, les
systèmes de protection, la coopération
internationale, la situation des adolescents, les mineurs
immigrants, la délinquance juvénile et la lutte
contre l'exploitation sexuelle des enfants. Elle rappelle
que lLe rôle de l'Observatoire
consiste en fait à définir de
grandes orientations et des lignes directrices, la gestion et
l'exécution des programmes incombant quant à elles
aux communautés autonomes.
47.
Les données statistiques relatives à la situation
des enfants en Espagne proviennent essentiellement de
l'Institut national de statistique et de la Direction dDirection
des statistiques sociales de l'Office statistique des
Communautés européennes (EUROSTAT). Des efforts
particuliers sont déployés faits
pour améliorer et harmoniser les statistiques
établies à différents échelonsniveaux
ou dans différents
secteurs, notamment au moyen de par le biais
de conventions ou de pprotocoles d'accord entre
les administrations territoriales et l'administration
centrale. L'Observatoire, par exemple, a
ainsi élaboré et
approuvé uun protocole pour la collecte de
données sur les mauvais traitements à l'égard
des enfants, qui fait implique à la
fois appel auxles
services sociaux, à
la police, les aux services de santé
et le au système
éducatif. Les statistiques disponibles sont encore
largement insuffisantes dans un certain nombre de
domaines; i. Il est par exemple
très difficile d'évaluer le nombre de mineurs
immigrants non accompagnés à l'échelle du
pays,notamment parce
qu'ils , du fait notamment que
ceux-ci passent souvent d'un centre d'accueil à un
autre en cachant leur véritable identité. C'est
pourquoi une loi autorisant la création d'un registre
centralisé vient d'être adoptée.
48.
Mme KARP se félicite des mesures prises
en vue d'harmoniser les mécanismes de collecte de
donnéesmais. Elle aimerait néanmoins savoir si les
méthodes et les outils d'analyse utilisés sont
également uniformisés au niveau des communautés
autonomes et au niveau national.
49.
Mme MOGÍN BARQUÍN
MOGIN-BARQUIN(Espagne) dit que
là encore l'Observatoire joue un rôle fondamental
puisqu'il s'efforce de définir des indicateurs uniformes
reposant sur des méthodes communes. Il a en outre
entrepris de créer des bases de données concernant
les enfants, dont une sur la jurisprudence ayant des
incidences sur l'exercice de leurs droits. L'Observatoire
achève par ailleurs actuellement l'élaboration de
son premier rapport sur la situation sociale des enfants
en Espagne.
50.
Mme SARDENBERG souhaiterait savoir
des
précisions sur quel est le rôle du
Parlement dans la mise en œoeuvre
de la Convention et sur les quelles
mesures ont étéprises en vue
de mieux faire connaître la Convention et les droits
qu'elle consacre.
51.
Mme MOGÍN BARQUÍN
MOGIN-BARQUIN(Espagne) dit que
l'évolution de la législation reflète
naturellement l'engagement du
Parlement en faveur de la promotion et de la protection
des droits de l'enfant. Dansle
prolongement duComme suite au Congrès de Stockholm, le
Parlement a procédé en 1995 à une
réforme du Code pénal visant à durcir les
peines applicables aux délits dont les victimes sont des
mineurs. La loi relative à la protection juridique des
mineurs, promulguée en janvier 1996, a été
approuvée par tous les groupes parlementaires,
en dépit des enjeux électoraux du
moment.
55.
M. MARINA-HERNANDO (Espagne) explique que la loi sur la
responsabilité pénale des mineurs a été
modifiée [C12] de
modifiée de façon à
inclure les actes de terrorisme et autres délits
particulièrement graves, comme l'homicide. Il s'agissait
par
là à la foisde mieux répondre aux
inquiétudes de l'ensemble de la société face
à ces délits ainsi queet de prévoir des
peines adéquates et des mesures de réadaptation des
mineurs auteurs de tels actes. Il fallait pour cela que les
peines soient appliquées dans un milieu approprié et
soient d'une durée suffisamment longue pour avoir un
effet éducatif. En outre, les procès devaient
se dérouler dans un cadre plus adapté, permettant
à laoù la justice d'puisse appliquer des
critères objectifs et d'échapper à toute
pression. C'est pourquoi un tribunal pour mineurs a
été créé au sein de l'Audiencia Nacional
(juridiction nationale compétente en matière
pénale) et les peines maximales prévues pour les
délits graves ont été portéesallongées, passant de
2 à 4 ans (5 en cas de récidive)
pour les mineurs de 14 et 15 ans et de 5 à
8 ans (10 en cas de récidive) pour les mineurs
de 16 à 17 ans.
La séance est levée à 13 heures.
-----